Les services de secours espagnols ont été particulièrement sollicités ces derniers jours, avec plusieurs opérations de sauvetage de migrants clandestins algériens naufragés au large des côtes ibériques. En l’espace de quelques jours, près d’une centaine de migrants, dont des femmes et des enfants, ont été secourus, tandis que d’autres restent portés disparus, a fait savoir ce mercredi la Guardia Civil espagnole.

Le dernier sauvetage en date est celui de trois algériens qui dérivaient dimanche dernier dans une embarcation de fortune au large des iles Baléares. Les trois rescapés, sauvés par la Guardia Civil d’Aguilas, sont originaires de la wilaya de Tlemcen. Trois jours auparavant 10 autres migrants algériens dont une femme ont été secourus par les gardes côtes espagnoles dans les mêmes eaux.

Le 7 septembre dernier, la Guardia Civil d’Almeria ont sauvé d’une mort certaine deux embarcations de haraga algériens. La première qui transportait 15 migrants est partie d’Ain Temouchent et la seconde transportant 11 migrants est partie de Ghazaouet dans l’ouest algérien.

Le mercredi 5 septembre, un groupe de 93 migrants algériens, dont des enfants âgés de 6 à 8 ans, a été secouru au large de la région de Murcie par les garde-côtes espagnols. Ces migrants avaient embarqué à bord d’embarcations de fortune dans l’espoir de rejoindre les côtes espagnoles. Les sauveteurs ont rapidement pris en charge ces personnes, qui ont ensuite reçu des soins médicaux.

Le même jour, le Salvamar Spica, un bateau du service de sauvetage maritime d’Almeria, a secouru 20 migrants algériens, dont 13 hommes, 3 femmes et 4 mineurs. Ces derniers, partis d’Oran à bord d’un bateau à moteur, dérivaient à 75 km au large de Cabo de Gata. Tous les passagers étaient en bonne santé à leur arrivée à terre.

La marine algérienne a également secouru 10 migrants disparus depuis plusieurs jours après le départ de leur embarcation des côtes algériennes. Ces migrants, dont une femme, avaient quitté Oran et dérivaient depuis lundi, avant d’être localisés par les autorités algériennes. Les rescapés, en état de déshydratation, ont reçu les soins nécessaires après leur sauvetage.

Un autre bateau, le Salvamar Draco a été mobilisé pour secourir une vingtaine de migrants algériens à bord d’un bateau semi-rigide à moteur. L’embarcation, équipée d’un moteur de 300 chevaux, dérivait à 135 km des côtes espagnoles. Tous les passagers ont été secourus et conduits au port de Cartagena pour recevoir une assistance humanitaire et des soins médicaux.

Les tentatives de traversée ne se déroulent pas toujours sans le moindre drame. Jeudi 7 septembre, des baigneurs ont découvert le corps d’un homme en état de décomposition flottant au large des côtes entre Balerma et Balanegra, près de la station de dessalement de Balerma.

Le corps a été récupéré par les autorités locales, qui ont confirmé qu’il s’agissait d’une victime d’un naufrage survenu quelques jours plus tôt. Le cadavre a été transporté à Almerimar pour identification.

Malgré ces drames, les arrivées de migrants clandestins algériens continuent de se multiplier. Le vendredi 8 septembre, 18 migrants algériens ont débarqué sur la plage de Mojácar à Almeria, tandis que, plus au nord, 17 autres sont arrivés sur l’île de Formentera, dans les Baléares. Ces migrants, partis des côtes algériennes, ont été pris en charge par la Guardia Civil à leur arrivée.

Les mauvaises conditions météorologiques, les pannes mécaniques et le mauvais état des embarcations sont souvent à l’origine de ces naufrages tragiques. En dépit des efforts des autorités espagnoles et algériennes pour dissuader la migration, de nombreux harraga continuent de risquer leur vie en mer pour tenter de rejoindre l’Europe, où ils espèrent trouver une vie meilleure. Les appels e multiplient sur les réseaux sociaux en Algérie contre la migration clandestine alors que de nombreuses photos de jeunes disparus en mer sont publiées notamment sur Facebook par leurs proches.

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