Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, prendra part aujourd’hui à Rome en Italie, aux travaux de la réunion ministérielle du Groupe mondial de l’énergie de fusion (WFEG) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Selon un communiqué du ministère de l’Energie, cet évènement mondial verra également la participation de l’ambassadeur d’Algérie en Italie, du PDG de la Sonelgaz et du président du commissariat à l’énergie atomique (COMENA).

Présidée par le Premier ministre italien, Mme Giorgia Meloni, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, cette réunion de haut niveau verra la participation de nombreux hommes politiques, représentants des pays participants, scientifiques, chercheurs, des dirigeants d’entreprises internationales spécialisées dans le domaine de l’énergie, entrepreneurs, investisseurs et autres.

Ce rendez-vous est une opportunité pour échanger des visions sur les stratégies adoptées pour accélérer le développement et les tests de l’énergie de fusion, et également pour discuter de sujets prioritaires liés aux cadres politiques et financiers, au progrès technologique. Il s’agit également de débattre des voies de commercialisation et la coopération internationale dans le but de développer cette technologie prometteuse pour fournir l’énergie abondante et à faible teneur en carbone dont le monde a besoin pour répondre à ses besoins croissants de développement.

Plusieurs rencontres qui traiteront de thématiques liées à l’énergie de fusion sont également prévues. Des panels seront organisés sous les thèmes : « Energie de fusion: état des lieux et perspectives » et « Coopération internationale et partenariats public-privé : ouvrir la voie à l’énergie nucléaire de fusion », et autres.      

L’accent sera mis sur la réalité du paysage mondial de l’énergie de fusion, le progrès réalisé dans les secteurs public et privé, et sur la coopération entre les pays et les industriels, outre les avancées technologiques, scientifiques et en ingénierie, ainsi que l’évolution des infrastructures dans le domaine de l’énergie de fusion, selon la même source.

Il faut souligner que le gouvernement italien qui assure la présidence du G7 en 2024, focalise sur le développement des sciences et des technologies de l’énergie de fusion et les défis mondiaux liés au renforcement de la sécurité énergétique et du développement économique, et s’engage à faire avancer le programme de la recherche sur l’énergie de fusion sur la scène internationale.

Depuis quelques années, l’intérêt est croissant envers la fusion nucléaire. Pourquoi ? Tout d’abord, la fusion nucléaire est très différente de la fission nucléaire et des accidents ou risques qu’elle engendre. Donc, elle n’est pas dangereuse.

Le processus se déroule à l’intérieur d’un « tokamak », un dispositif qui utilise un puissant champ magnétique pour contenir le nuage d’hydrogène gazeux. Cela empêche le plasma brûlant de toucher le bord de la cuve, autrement il la ferait fondre. Si quelque chose ne se passe pas comme prévu à l’intérieur du réacteur de fusion, le dispositif s’arrête immédiatement. Il n’y a donc aucun risque que cette chaleur extrême se libère.

La fission nucléaire, quant à elle, est la plus dangereuse. Elle crée de l’énergie en divisant un atome « lourd » (généralement de l’uranium) en deux. Cette scission génère au cours du processus une grande quantité de déchets radioactifs, qui restent dangereux pendant des années.

Pour les experts, l’énergie de fusion sera une étape importante de la transition écologique, aux côtés de l’énergie solaire, éolienne et marémotrice. Même l’hydrogène peut être extrait de l’eau de mer, ce qui signifie que nous disposons d’une réserve de carburant pratiquement illimitée. Les scientifiques tentent de faire fonctionner la fusion depuis plus de 50 ans. Il faudra peut-être attendre encore un certain temps avant que nous puissions effectivement alimenter nos foyers grâce à elle.

 

 

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