Depuis les premières luttes contre les envahisseurs jusqu’à la guerre de libération nationale et au-delà, la femme algérienne a été et reste un pilier fondamental de la résistance, de la réconciliation nationale et du développement social et économique. C’est ce qu’a indiqué, ce samedi, Laid Rebiga, ministre des Moudjahidine et des Ayants droit.
Le ministre a ajouté que la résistance à l’occupation étrangère, qu’elle soit romaine, turque ou française, ne saurait être complète sans mentionner la contribution inestimable des femmes algériennes. Ce sont elles qui ont, par leur détermination et leur courage, participé à toutes les formes de lutte pour l’indépendance et l’émancipation du peuple algérien, a soutenu le ministre dans son discours prononcé lors d’une conférence historique sur le rôle de la femme algérienne, lu en son nom par Hussein Abdel Sattar, directeur du Centre national d’études et de recherche sur la résistance populaire.
Des figures emblématiques comme Lalla Fatma N’Soumer, Hassiba Ben Bouali, Meryem Bouattoura, Djamila Bouhired et tant d’autres ont marqué l’histoire de la nation. Ce sont elles qui ont été à l’avant-garde des combats et qui ont payé un lourd tribut : des souffrances physiques, la perte de leurs proches jusqu’au martyre de leur propre vie. « Elles ont démontré que la résistance n’était pas l’apanage des hommes mais un combat de tous », a relevé M. Rebiga.
Il a, à plusieurs reprises, insisté sur le rôle essentiel joué par les femmes durant la guerre de libération, déclarant que « la femme algérienne a été un acteur central de la Révolution. Elle a pris part à toutes les batailles et son sacrifice reste gravé dans l’histoire de notre indépendance ».
Les femmes algériennes ont été à la fois des combattantes sur le terrain et des soutiens invisibles mais incontournables. Elles ont nourri, soigné, informé, caché les moudjahidine, ont pris part à la résistance et ont souffert dans les prisons coloniales.
Le ministre a poursuivi qu’après l’indépendance, l’Algérie a entamé un processus de reconstruction et de développement, et là encore, la femme algérienne a été au cœur de ce renouveau. Rappelant que dans un pays encore marqué par les cicatrices de la guerre, la priorité était à la reconstruction, à l’éducation et à la refondation d’une société émancipée des chaînes du colonialisme. Ainsi, la femme, émancipée et militante, a alors investi les sphères de l’éducation, de la santé, de l’industrie et de l’agriculture.
M. Rebiga a assuré que « c’est également grâce à l’engagement des femmes que des réformes sociales majeures ont vu le jour. Rappelant que le gouvernement algérien a mis en place des politiques visant à favoriser leur insertion dans la société, tout en les soutenant dans leur rôle de mères, travailleuses et citoyennes engagées.
Par ailleurs, le ministre a mis en exergue l’importance de la reconnaissance de ces sacrifices. « Il est essentiel que la mémoire collective de la nation rende hommage aux femmes qui ont lutté pour l’indépendance et qui ont consacré leur vie à la construction du pays après l’indépendance. Il a affirmé que « c’est un devoir de transmettre leur héritage aux futures générations ».
Il a expliqué que le rôle de la femme algérienne dans la construction nationale ne peut être réduit à des faits historiques mais doit aussi être mis en lumière dans la mémoire collective, soulignant qu’il est essentiel que l’on continue à honorer les sacrifices des moudjahidine car leur engagement a été décisif pour l’indépendance du pays.
« L’Algérie moderne doit être le reflet de la lutte de ses mères, de ses filles et de ses sœurs, qui ont œuvré pour que cette nation soit libre et prospère », a assuré M. Rebiga. Cela implique, selon lui, de continuer à valoriser les héroïnes du passé mais aussi à garantir un avenir où les femmes auront une place de choix dans les instances de décision et de gouvernance.
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