Pour faire face à une éventuelle surabondance de l’offre de pétrole et face aux incertitudes qui planent sur la situation économique de certains pays consommateurs, les pays de l’OPEP+ ont décidé de prolonger la réduction de la production et de les étendre jusqu’à la fin de 2026, alors que huit pays poursuivent leurs réductions volontaires jusqu’à la fin du mois de mars, l’objectif étant de soutenir les cours du pétrole
Réunis par visioconférence à l’occasion des travaux de la 57e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi OPEP-Non OPEP (JMMC), et de la 38e réunion ministérielle des pays de l’OPEP et de ses alliés (OPEP+), ces pays ont décidé de maintenir les coupes de production mais surtout de les prolonger jusqu’à la fin de 2026.
Huit ministres ont également annoncé que leurs pays ont décidé de prolonger une réduction volontaire de production de 2,2 millions de barils/jour jusqu’à la fin du premier trimestre de 2025. C’est le contexte économique morose et les incertitudes de reprise de certaines économies émergentes, à l’instar de la Chine, qui a motivé la décision des pays de l’OPEP+.
C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, qui a pris part à ces réunions, avec la participation du P-DG de Sonatrach, du président de l’Agence nationale de la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) ainsi que de cadres du ministère.
« Lors de ces réunions, les ministres responsables du pétrole ont discuté de la situation actuelle du marché pétrolier mondial et de ses perspectives à court et moyen terme », a indiqué le département de l’Energie dans un communiqué, précisant que les pays ont convenu de « prolonger la réduction de la production pour l’ensemble des pays de l’OPEP+ jusqu’à la fin de 2026 et d’étendre la période de compensation des excédents de production jusqu’à la mi-2026 ».
Une décision « sage et responsable »
Les ministres du pétrole de l’Algérie, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de l’Irak, du Kazakhstan, du Koweït, de la Russie et du Sultanat d’Oman ont décidé, pour leur part, de maintenir leurs réductions volontaires, conformément à la décision adoptée en novembre 2023.
Les huit ministres ont également convenu, lors d’un échange de vues, d’entamer, à partir d’avril 2025, une augmentation progressive de la production sur une période de 18 mois, soit jusqu’à septembre 2026, tout en maintenant la décision prise en avril 2023, prévoyant une réduction volontaire de 1,6 million de barils/jour jusqu’à 2026, a-t-on précisé.
Arkab a qualifié la décision des huit pays de l’OPEP+ de prolonger leurs réductions volontaires de production pour trois mois supplémentaires de « sage et responsable », visant à stabiliser le marché mondial du pétrole dans les mois à venir.
Commentant les incertitudes pesant sur le marché pétrolier international, le ministre a souligné que « la situation économique mondiale reste floue et instable, marquée par une faible croissance dans de nombreuses régions, des indicateurs décevants dans les pays émergents et l’absence de reprise durable en Chine », signalant le fait que la demande mondiale de pétrole demeure relativement faible, tandis que le marché est suffisamment approvisionné et que les stocks commerciaux de pétrole restent élevés. Le maintien du contact permanent par les ministres de l’OPEP+ et la surveillance de près les évolutions du marché pétrolier dans les mois à venir ont, en outre, été soulignés par le ministre.
Ce vendredi, au lendemain de la décision de l’OPEP+, les prix du pétrole ont enregistré une légère baisse. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, s’affichait à 71,54 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier à 67,79 dollars.
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