Dans l’objectif de renforcer la protection sanitaire des enfants, le ministère de la Santé a annoncé le lancement, dès ce dimanche, d’une campagne nationale de rattrapage vaccinal. Cette initiative, qui se poursuivra jusqu’au 21 décembre, cible les enfants de moins de 6 ans non vaccinés ou ayant un retard dans leur calendrier vaccinal. C’est ce qu’a indiqué un communiqué du ministère.

Pour garantir le succès de cette initiative, le ministère prévoit une mobilisation sans précédent sur l’ensemble des 58 wilayas du territoire national. Les structures sanitaires dédiées à la vaccination seront ainsi renforcées pour accueillir les familles et ainsi rattraper les retards accumulés.

Le ministère invite donc tous les parents à vérifier le statut vaccinal de leurs enfants et à se rapprocher des structures de santé les plus proches.

Dans les zones isolées ou difficilement accessibles, des équipes médicales mobiles seront déployées. Ces unités itinérantes joueront un rôle important pour atteindre les populations vivant loin des centres urbains, souvent les plus vulnérables aux défaillances du système de santé, a précisé la même source.

Au-delà des opérations de vaccination proprement dites, la campagne prévoit également des actions de sensibilisation à grande échelle. Des équipes médicales et paramédicales mèneront des initiatives auprès des parents pour les informer sur l’importance de la vaccination. Les professionnels de santé insisteront sur les bénéfices de la vaccination pour préserver la santé et la sécurité des enfants, tout en soulignant les risques associés aux retards non rattrapés. A ce sujet, les autorités sanitaires rappellent que maintenir une couverture vaccinale optimale est essentiel pour éviter la résurgence de maladies graves telles que la diphtérie. 

Le ministère de la Santé insiste sur l’importance de la vaccination et met en garde contre les conséquences d’une couverture vaccinale insuffisante. Il affirme qu’une baisse de cette dernière, que ce soit à l’échelle régionale ou nationale, expose les populations à un risque d’apparition de cas sporadiques de maladies évitables, voire d’épidémies. Ces situations pourraient mettre en péril des avancées réalisées depuis plusieurs décennies en matière de santé publique.

Il convient de noter que la pandémie du Covid a exacerbé les défis liés à la vaccination infantile. En Algérie, comme dans de nombreux pays, les programmes de vaccination ont été perturbés, entraînant un recul de la couverture vaccinale dans certaines régions. Ce contexte a mis en lumière la nécessité d’initiatives comme celle-ci pour rattraper les retards accumulés et éviter une crise sanitaire. Pour mener à bien cette mission, le ministère de la Santé appelle à une mobilisation générale des professionnels de la santé, des autorités locales mais également des familles. L’enjeu est non seulement de protéger les enfants concernés mais également de maintenir une immunité collective contre des maladies potentiellement graves.

Pour rappel, le ministère de la Santé a actualisé l’année dernière le programme vaccinal en incluant un vaccin combiné qui, avec les vaccins déjà existants, permettrait de protéger les enfants contre pas moins de 11 maladies. Ainsi, l’introduction du vaccin combiné de six vaccins en dose unique permet de protéger contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polio, l’hémophilie et l’hépatite.

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