S’il y a bien un substantif qui cadre à bien des égards avec la France, c’est le déshonneur. Son passé se conjugue aux génocides des peuples à coup de colonialisme brutal et sauvage et un présent qui se décline sous le prisme de l’alignement aveugle au sionisme et au racisme primaire contre les immigrés principalement les algériens.
C’est sous cette facette que se résume, avec force, la définition de la France. Il s’agit d’un Etat qui déshonneur les principes fondamentaux de l’humanisme et des droits de l’homme. Les gesticulations françaises contre l’Algérie y compris au plus haut niveau de l’Etat sont l’illustration de ce déshonneur manichéen et savamment entretenu. Ce qui explique les propos du président français, Emmanuel Macron hier à l’endroit de l’Algérie. Le chef de l’Etat français s’est servi du cas de l’écrivain maudit Boualem Sansal en tant que tremplin pour s’en prendre à l’Algérie mais en réalité il enfonce un autre clou dans le cercueil du déshonneur français.
Quarante-huit heures après les déclarations de son ministre des Affaires étrangères sur les relations entre les deux pays, cette fois c’est Macron lui-même qui vient de s’exprimer hier pour la première fois sur ce qu’on appelle l’affaire Boualem Sansal, en arrestation depuis plus d’un mois et demi sur ses propos graves punis par la loi algérienne.
Il s’agit d’une dérive grave contre l’Algérie, qui risque d’empoisonner davantage les rapports entre les deux pays, déjà au point mort depuis le retrait de l’ambassadeur d’Algérie de Paris, il y a plusieurs mois.
Devant les ambassadeurs de France à l’étranger, réunis à l’Élysée, Emmanuel Macron a estimé que l’Algérie se «déshonore en maintenant l’écrivain en détention et en l’empêchant de se soigner». Selon lui, «l’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est», lançant un appel direct au gouvernement algérien pour remettre l’écrivain en liberté.
«Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire, je demande instamment à son gouvernement de libérer Boualem Sansal», a-t-il ajouté.
Les autorités françaises semblent avoir rompu avec la stratégie de la prudence adoptée jusque-là vis-à-vis de cette affaire. Mais plus grave, si la France est tant soucieuse du bien-être de Sansal au nom de la liberté d’expression qu’en est-il des personnes arrêtées en France pour avoir soutenu la Palestine ou hissé le drapeau palestinien.
De nombreuses personnes ont été arrêtées à leurs domiciles en France par une police lourdement armée parce qu’elles avaient dénoncé le génocide perpétrés par Israël contre la palestiniens à Gaza, des crimes condamnés par la justice internationale. D’ailleurs, la France est le seul pays qui refuse d’appliquer le mandat d’arrêt international lancé par la cour pénal internationale contre le génocidaire Benjamin Netanyahou mais n’a pas hésité à l’endosser contre le président russe Vladimir Poutine.
Il est clair que le droit à liberté d’expression en France est un privilège accordé aux discours qui nourrissent le sionisme ou la haine de l’arabe et de l’immigré. C’est sur ce chapitre que se révèle avec éloquence le déshonneur de la France, d’abord à l’égard de la justice ensuite à l’égard de l’humanisme.
Pour rappel, l’écrivain Boualem Sansal, naturalisé français en 2024, a été interpellé à l’aéroport d’Alger, quelques semaines après avoir soutenu les visées expansionnistes du Maroc sur le territoire algérien. Placé en détention provisoire, il est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national.
Cette sortie de Macron tranche avec l’attitude de son gouvernement, qui avait opté pour une « stratégie de discrétion » et de « retenue », selon les dires de son entourage, qui avait pourtant exprimé leur « préoccupation » en soulignant que « les services de l’Etat français sont mobilisés pour clarifier cette situation ».
En parallèle, les courants traditionnels de l’extrême droite ont redoublé leurs attaques contre l’Algérie, faisant une grande pression sur l’opinion publique française.
Le 18 décembre dernier, un ministre français a brandi la menace de « déployer un certain nombre de mesures » contre l’Algérie, sans préciser lesquelles, si Sansal n’est pas libéré, alors que le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait déjà jugé, l’interpellation « sans fondement et simplement inacceptable ».
Il faut souligner que Macron a évité sournoisement d’évoquer la triste affaire de barbouzerie, suite aux révélations faites, le mois dernier, par un ancien terroriste sur la tentative des services français de l’enrôler pour créer des cellules terroristes en Algérie, dans l’objectif de déstabiliser le pays et de recréer le chaos et la violence. D’ailleurs, à cause de cette dernière affaire, l’ambassadeur de France en Algérie a été convoqué au ministère des Affaires étrangères.
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