Rien ne va plus chez les chefs d’établissements scolaires des trois paliers de l’éducation nationale. Ces derniers montent au créneau et appellent à l’organisation d’un rassemblement national, mardi prochain, devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Ruisseau, à Alger.
Dans un communiqué conjoint des trois syndicats représentant les directeurs d’établissements scolaires des trois paliers de l’enseignement, à savoir le Syndicat national des directeurs d’établissements primaires (SNADEP), le Conseil national autonome des directeurs de l’enseignement moyen (CNADEM) et le Conseil national autonome des directeurs de lycées (CNADL), les protestataires s’insurgent contre l’accès non autorisé par les directions de l’éducation aux comptes spécifiques des établissements scolaires. Ces comptes, explique le collectif, relèvent exclusivement de la responsabilité des directeurs et auraient été utilisés pour valider des candidatures aux élections des comités des œuvres sociales, boycottées par le collectif.
De ce fait, les syndicats en question rejettent toute responsabilité quant aux conséquences de ces pratiques qui sont, selon eux, imputées au ministère de tutelle. Ils réitèrent ainsi leur position en affirmant le boycott de la plate-forme numérique nationale du ministère de l’Education nationale, et le fait de ne pas y accéder « tant que la situation des directeurs n’est pas rétablie et que les clarifications nécessaires ne sont pas fournies par les autorités compétentes concernant les pratiques des directions de l’éducation ».
Le Collectif des syndicats autonomes des directeurs des établissements éducatifs, en tant que partenaire actif du Collectif des syndicats autonomes des grades administratifs, approuve les conclusions de la réunion tenue dans la wilaya de Blida le 15 janvier 2025. Il appelle les collègues directeurs des établissements éducatifs des trois cycles à participer massivement au sit-in national prévu le mardi 21 janvier 2025 devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Ruisseau, à Alger.
Les trois syndicats ont également décidé de boycotter totalement la gestion ainsi que le suivi administratif et financier des cantines scolaires pour les directeurs des collèges et lycées. Quant aux directeurs des écoles primaires, ils refusent toute supervision et toute gestion logistique liée à ces cantines, notamment la réception et la livraison des fournitures alimentaires.
Le collectif exhorte ses membres à soutenir les revendications soumises aux autorités compétentes et les encourage à participer activement aux mouvements de protestation prévus. Il interpelle une nouvelle fois le président de la République, sollicitant une révision en profondeur du statut particulier et du système indemnitaire des directeurs d’établissements éducatifs. L’objectif est d’obtenir une juste reconnaissance de leurs responsabilités, proportionnelle aux lourdes charges qui leur incombent.
Il convient de souligner que les trois syndicats (SNADEP, CNADEM et CNADL) ont, dans un communiqué conjoint daté du 31 décembre 2024, dénoncé leur « exclusion » des nouveaux statuts du corps enseignant. Tout d’abord, les signataires de ce document ont exprimé leur « refus catégorique » du contenu de ces nouveaux textes car ils estiment que le droit du directeur, « pilier de toute l’action éducative », n’y apparaît pas.
Après de longues heures de discussions et d’échange de points de vue, ils ont annoncé la naissance de la coalition des trois syndicats de directeurs des trois paliers de l’éducation nationale. En outre, ils ont dénoncé le refus de la tutelle de « détailler » le contenu du régime indemnitaire prévu dans ces nouveaux statuts. Cette coalition prévoit le boycott de l’encadrement des centres de vote pour le renouvellement des commissions des œuvres sociales.
Pour rappel, ce sont les directeurs d’établissements primaires qui ont ouvert le bal des protestations en organisant des actions de protestation à travers tout le pays le 6 janvier. Des sit-in ont été organisés devant les directions de l’éducation de plusieurs wilayas du pays, notamment Alger, Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa, Oran, Ghardaïa, Annaba, Souk Ahras. Un rassemblement national a également eu lieu le mardi 7 janvier, devant l’annexe du ministère de l’Education nationale à Ruisseau, à Alger.
A travers cette mobilisation, les directeurs des écoles primaires ont dénoncé leur « exclusion » du statut particulier du corps enseignant, notamment, l’« injustice » concernant leur insertion dans la catégorie 15 au lieu de la 16, dans l’indice de la fonction publique.
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