Le mois de ramadan est un pilier de l’islam ainsi qu’une période de grande piété et de spiritualité. C’est aussi un mois d’une grande importance pour le monde musulman car il représente une occasion unique de se reconnecter à la foi et aux valeurs spirituelles. C’est également un moment de partage et de convivialité, où les familles et les amis se réunissent pour rompre le jeûne collectivement. Durant ce mois sacré, les fidèles jeûnent du lever au coucher du soleil et s’adonnent à la prière et aux actes de charité.
A Ghardaïa, le ramadan se caractérise par de nombreuses traditions et coutumes. Les marchés et boutiques se remplissent de produits frais et de spécialités culinaires, tandis que les mosquées et les foyers s’illuminent de décorations en cette circonstance religieuse, traditionnellement symbole de partage et de rassemblement des familles.
Les cheffes (les femmes) de famille à Ghardaïa, sans trop se tourner vers les prix affichés par les commerçants, se ruent vers les étals des marchés et boutiques afin de s’approvisionner en produits de base et en ingrédients susceptibles de satisfaire la gourmandise des jeûneurs, ainsi que de tout ce qui est nécessaire à la préparation des plats traditionnels devant accompagner le Ramadhan et égayer les tables familiales, à savoir les dattes, les huiles, la semoule, les épices, les ustensiles de cuisine, etc. Les maisons sont parfaitement astiquées et décorées de lanternes et de guirlandes lumineuses pour créer une ambiance festive. Pour cette occasion, de nombreuses filles portent de beaux vêtements traditionnels.
Ce mois sacré offre surtout aux grands-mères l’occasion de valoriser les traditions ancestrales typiques qui subsistent, comme les vieux contes et la poésie orale féminine comme les vieux contes et la poésie orale féminine de la « Boukala », et de revisiter certaines coutumes des Ramadhans d’antan et mais qui ont tendance à disparaître. « Le rituel de la boukala est un jeu traditionnel qui se joue entre les membres de la famille. Femmes et enfants se réunissent autour d’une officiante, souvent la doyenne de la famille, et chacune dépose un bijou dans un plat en terre. L’officiante récite un poème, puis la première jeune fille qui lève le doigt, saisit au hasard l’un des bijoux. Celle à qui il appartient doit trouver dans le poème récité ce qui peut éclairer sa vie, ses amours, lui annoncer des départs, des joies ou des malheurs ».
Pour leur part, les mosquées sont déjà, et ce depuis plus d’une dizaine de jours, richement illuminées. Elles se préparent d’ores et déjà à diffuser les programmes spéciaux consacrés au ramadan, tels que des prêches (dourous) religieux, des psalmodies du Coran et des prières, en quête de rapprochement avec « Allah, le Tout-Puissant », et en respect aux directives de notre prophète Mohammed (que le salut d’Allah soit sur lui), qui a insisté sur l’importance de ce mois sacré. En effet, selon les récits « Hadiths » rapportés par les compagnons du Prophète, « c’est le mois au cours duquel les œuvres des musulmans et des jeûneurs en particulier, montent vers le Seigneur de l’univers ».
Le mois sacré du ramadan approche donc à grands pas, et l’ensemble des Algériens se préparent déjà pour ce moment important de l’année. En attendant la confirmation officielle de la date du ramadan 2025 par l’assemblée du ministère des Affaires religieuses, l’ensemble des Algériens se préparent avec beaucoup d’enthousiasme à l’accueil de ce mois béni.
The post Ramadan : Ghardaïa à l’heure des préparatifs appeared first on Le Jeune Indépendant.