Le sélectionneur national, devant un parterre de journalistes en embuscade après la publication de la liste des « 23 » concernés par les deux sorties pour le compte des 1e et 2e journées des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, et favoris logiques pour disputer la CAN 2023 (reportée à 2024) en Côte d’Ivoire, s’est rarement montré aussi serein avec des réponses, et il le sait, qui n’ont pas semblé convaincre tout le monde. Pour bien des raisons    

Comme tous ses pairs à travers la planète-foot, et l’occasion s’y prêtait, Djamel Belmadi se devait de convaincre lors de ce dernier oral public avant de passer aux choses sérieuses, les échéances internationales, par ailleurs décisives pour l’avenir des Verts à l’international, et donc du football algérien en général, alors que les questions ne manquaient pas. Comment allait-il réagir et avec quel ton, les précédentes rencontres avec les médias nationaux ayant toujours été empreintes d’une certaine méfiance.

Voire d’échanges verbaux où l’on sentait, à chaque fois et depuis le double échec CAN du Cameroun- Mondial du Qatar qui resteront en travers de la gorge d’une opinion publique algérienne se demandant toujours pourquoi ces deux monumentaux ratages, une tendance aux règlements de comptes entre un technicien sûr de ses convictions et certitudes et une partie de la presse ayant choisi ouvertement de le cantonner dans sa « surface de réparation ». Attendu au tournant, l’entraineur des Verts a paru, contrairement à ses habitudes, plutôt calme.

Ne jouant, pour une fois, pas la défensive. Parce qu’il s’y attendait sur certains sujets « techniquement » explicables. Recevables. La question centrale, inévitable ? Questions au pluriel parce qu’il y avait matière à le pousser dans ses derniers retranchements. Brahimi, Delort ou Benrahma et, peut-être, mais un peu moins, le jeune niçois Bouanani qui avait perdu beaucoup de points depuis le début de saison en championnat de France avec un temps de jeu ne lui permettant pas (il le comprendra puisqu’il se savait en danger) de se réserver une place parmi un groupe où les talents ne manquent pas.

De surcroît en phase ascendante, voire indispensables, dans leurs clubs à l’image des Chaïbi, Ait Nouri, Guitoune pour ne parler que des néo-verts dont l’adaptation s’est faite naturellement. Ou, presque, assuré leur place dans la liste des noms appelés à défendre les couleurs de l’Algérie en CAN en passant par cette entame de novembre en Mondial où il ne faudra surtout pas se rater. Brahimi- Delort- Benrahma.

Un trio qui ferait le bonheur de n’importe quelle sélection en Afrique certes et dont le talent, pour ne pas dire l’apport, est reconnu par Belmadi lui-même. Mais pourquoi les « ignorer ?» Tout simplement, répondra-t-il, et ce n’est pas l’avis de tout le monde, un problème de concurrence, le staff technique, pour une fois et pour cause de « richesse » de l’effectif et des talents sous la main, estimant que les choix sont difficiles.

Qu’il ne peut donc, malheureusement, « prendre tout le monde » comme le soulignera, fort à propos, Belmadi qui expliquera en long et en large pourquoi « des joueurs sont arrivés, que d’autres doivent partir, notamment ceux qui n’ont pas confirmé lors des stages de septembre et d’octobre après pourtant une large revue d’effectifs. » Belmadi s’est-il trompé dans ses choix ? Il faut respecter et laisser les résultats parler.

Avec le groupe choisi où les « armes » ne manquent pas avec un savant dosage expérience-jeunesse, le coup est jouable. L’espoir possible. Notamment pour le prestigieux tournoi continental biennal inter nations qu’il faudra aborder avec l’intention de faire oublier le cauchemar de Japoma en jouant carrément le titre, puisque tel est l’objectif que Belmadi et la Faf ont convenu de réaliser. De bon augure ? On peut le croire. A la concurrence, et seulement la concurrence, de le confirmer.  

 

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