Tout sauf une affaire réglée pour la structure faitière du football africain. Bien au contraire, c’est un vrai boulet qu’elle doit encore traîner longtemps puisque la CAF, sans cesse rattrapée par les vieux démons de la magouille, des scandales et des coups fourrés, est en manque d’arguments et gagne du temps en s’en remettant au TAS d Lausanne. Sans l’assurance de sortir indemne de cette affaire où elle joue une crédibilité particulièrement mise à mal.

Une affaire, c’est le moins qu’on puisse dire, qui remonte sans cesse à la surface. Avec son lot d’infos ou d’infox en l’absence de décision claire pour classer un dossier lourd à porter par les responsables d’une CAF à la dérive. Qui ne sait plus à quel saint se vouer. Ou si, au tout-puissant saint TAS élisant domicile dans la très calme et belle ville suisse de Lausanne et des murs de laquelle rien ne filtre.

Ce qui fait l’affaire de notre auguste CAF qui opte pour une autre séance d’interminables prolongations rendant vague toute lecture ou de pronostic quant à ce match algéro-marocain chargé de tensions. Et qui ne veut pas se terminer.

En attendant des nouvelles pour tourner une page sensible des relations tumultueuses entre les deux voisins dont se charge la Toile pour en faire ses choux gras, ne voilà-t-il pas que, et contre toute attente, le secrétaire général de la CAF, Verdon Mosengo-Omba, remet cet épineux problème au goût du jour par le truchement d’une interview accordée au site internet de la BBC où il parlera pêle-mêle, manière de noyer le poisson, de certains dossiers brûlants (sans aller bien sûr au fond des choses) agitant la sphère footballistique sur le continent.

Comme par exemple « les progrès effectués par la confédération dans sa bataille pour éliminer les dettes accumulées ces dernières années. Les cas de corruption qui secouent épisodiquement l’instance africaine » avant, inévitablement, la question de la fameuse demi-finale USMA- RS Berkane et cette affaire de la carte falsifiée qui traîne en longueur.

Le club de Soustara, éliminé injustement d’ailleurs et qui attend d’être remise dans ses droits espère à tout le moins, des excuses et des dédommagements pour les torts subis en raison particulièrement du parti-pris flagrant d’une Confédération qui a décidé, à visage découvert, de bafouer ses propres règlements et d’aller à l’encontre de ceux de la Fifa.

Il a bon dos le TAS !
Revenir sur cet épisode mesquin renvoyant la pire des images des instances footballistiques africaines ne serait que fastidieux, le refrain du couple fédération marocaine de de football, dirigée par le maître d’œuvre Lekjaâ et la CAF de Motsepe roulant pour ce dernier, finissant par ne plus convaincre personne.

Depuis que l’affaire a abouti, fatalement, dans les couloirs du tribunal arbitral du sport, le 2 mai dernier, rarement la Commission Interclubs de la CAF, qui validait l’utilisation des maillots du RS Berkane dans le cadre de la coupe de la CAF 2023/24, n’a été aussi fortement malmenée.

La suite ? Motus et bouche cousue même si la compétition est allée à son terme, le Zamalek, la main du destin aidant, se chargeant, en finale, de rendre justice à l’USMA en remportant le trophée face à Berkane justement.

Si on attend toujours le verdict, et que les Rouge et Noir n’ont rien vu venir de la Commission de discipline et qu’ils seront bel et bien de la partie lors de l’édition 24-25 de la CAF avec, cerise sur le gâteau, une dispense du 1er tour préliminaire, la CAF a opté pour la prudence en renvoyant la balle dans le camp du TAS, le même Mosemgo-Omba confirmant que rien ne sera fait sans en référer aux lois internationales.

Soit pas avant que le TAS ne décide de la suite à donner à ce capharnaüm à la sauce Lekjaâ. « On attend que le TAS tranche et que la décision nous guidera sur la manière d’améliorer notre règlement », déclarera-t-il en substance. » A la bonne heure !

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