En Algérie, plus de 3 600 personnes souffrent d’hémophilie. Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a mis en avant l’importance accordée par l’Etat algérien aux hémophiles, tout en rappelant les efforts consentis pour leur assurer une meilleure prise en charge avec l’augmentation du budget consacré à cette maladie de 30%.
Le ministre qui a présidé l’ouverture des travaux du 6e Forum de l’hémophilie de la Méditerranée orientale (HEMNET), organisé par la société algérienne d’hématologie et de transfusion sanguine en collaboration avec la fédération internationale de l’hémophilie à Alger, a fait savoir que son secteur soutient les recherches académiques dans le domaine de la lutte contre cette maladie, et compte adopter les nouveaux médicaments efficaces. M. Saihi a tenu à rappeler que l’Algérie dispose de 48 structures et établissements pour le traitement des hémophiles, outre l’ouverture de nouveaux établissements hospitaliers dans plusieurs wilayas à l’avenir.
Pour sa part, le représentant de l’Association nationale des hémophiles, Salim Nekkal, a souligné l’importance du Forum qui permet d’échanger les expériences et les expertises entre les spécialistes en hématologie et les spécialités connexes de différents pays participants.
De son côté, la vice-présidente de la Fédération mondiale de l’hémophilie (FMH), Emna Gouider, a salué la prise en charge des hémophiles par le ministère algérien de la Santé, estimant que c’est « une chose exceptionnelle qui s’ajoute aux réalisations du système de santé en Algérie ».
A noter, l’hémophilie, est une maladie hémorragique héréditaire caractérisée par un déficit d’un des facteurs de la coagulation : le facteur 8 en cas d’hémophilie A, et le facteur 9 en cas d’hémophilie B. Il s’agit d’un déficit des protéines nécessaires à sa coagulation. « En cas de déficit de ces facteurs, la personne atteinte peut avoir des réactions hémorragiques qui peuvent être très dangereuses, selon leur localisation », expliquent les spécialistes, notant que la circoncision fait partie de ces localisations qu’il faut protéger.
L’accès à un traitement anticoagulant constitue le seul espoir pour les malades afin de mener une vie normale. Aujourd’hui, de nouvelles options thérapeutiques, à l’image des anticorps monoclonaux, existent et peuvent offrir aux hémophiles algériens de nouvelles perspectives de traitement.
Les spécialistes en hématologie ne cessent de faire appel au ministère de la Santé pour l’introduction de ces anticorps monoclonaux, qui sont en mesure de préserver le capital veineux du malade. Ils ont, par ailleurs, souligné que de grands progrès ont été réalisés par l’Algérie en matière de prise en charge de l’hémophilie, soulignant que de nouvelles directives pour la prophylaxie, un traitement efficace pour l’hémophilie, notamment l’hémophilie sévère, ont été mises en place par le ministère de la Santé.
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