Le ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, a souligné ce vendredi soir, lors de la cérémonie d’ouverture de la 17e édition du Festival national du théâtre professionnel (FNTP), l’importance d’inclure les personnes aux besoins spécifiques dans le théâtre. Il a mis en avant le pouvoir de cet art en tant que langage universel, capable de briser les barrières sociales.

Dans son allocution d’ouverture sur les planches du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), Zouhir Ballalou a insisté sur le rôle du théâtre qui « doit être accessible à tous, car il est un langage universel qui transcende les différences et favorise l’intégration sociale ». Il a souligné l’importance du théâtre dans la préservation de l’identité culturelle et la consolidation des valeurs nationales. « Le théâtre n’est pas seulement un art vivant, mais aussi un puissant vecteur de transmission de notre histoire, de nos valeurs et de notre patrimoine.

Il nous aide à comprendre notre passé tout en nous offrant une réflexion sur les enjeux de notre époque », a-t-il déclaré, avant de rappeler que cette édition est particulièrement significative, car elle coïncide avec le 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale.

Le ministre a souligné l’importance de l’initiative du Président Abdelmadjid Tebboune, notamment la création du baccalauréat des arts et le soutien à la mise en place de théâtres régionaux professionnels, contribuant ainsi au développement du théâtre à travers le pays, y compris dans le Sud. Il a également insisté sur « l’importance de réfléchir au rôle du théâtre face aux évolutions contemporaines, à l’engagement des praticiens et aux attentes du public, réaffirmant l’engagement du ministère à soutenir cet art comme un pilier essentiel dans la renaissance nationale et la concrétisation de l’Algérie nouvelle».

Cette nouvelle édition est dédiée à Nadia Talbi, un engagement du TNA de mettre en lumière, chaque année, une icône de cet art vivant. Le ministre a évoqué le parcours exceptionnel de cette figure emblématique du théâtre algérien, « Nadia Talbi a marqué de son empreinte l’histoire du théâtre, avec ses réalisations brillantes qui ont revitalisé et insufflé une nouvelle vie à la scène théâtrale algérienne, et ce, avec une grande maîtrise ».

Enfin, le ministre a exprimé sa volonté de faire du théâtre un pilier incontournable de la culture algérienne, en renforçant les infrastructures, en soutenant la formation des jeunes talents et en encourageant la création théâtrale dans toutes ses formes. « Nous devons faire en sorte que le théâtre, ce miroir de notre société, continue de jouer un rôle central dans le développement de notre culture et dans la transmission de notre héritage aux générations futures », a conclu Ballalou.

L’ouverture de la 17e édition a été marquée par la présentation du spectacle « 70 ans dans ton amour », mis en scène par Mohamed Charchell. Ce spectacle a célébré sept décennies de théâtre algérien, retraçant son histoire à travers des scènes poignantes de résistance et de reconstruction, tout en rendant hommage à des figures emblématiques du théâtre, comme Mohamed Boudia, Abdelkader Alloula, Abderrahmane Kaki, Rouiched, Sonia, Kateb Yacine, Abdelmalek Bouguermouh et d’autres. En plus de son regard rétrospectif, l’œuvre aborde des thématiques actuelles telles que la cause palestinienne, la désinformation et les inégalités sociales.

Le festival se poursuit durant dix jours avec une série de représentations théâtrales, des conférences et des ateliers animés par des professionnels du secteur. L’événement attire des artistes, des passionnés du théâtre venus de toutes les régions d’Algérie, mais aussi de l’étranger. C’est l’occasion pour le public de découvrir de nouvelles œuvres, de rencontrer les comédiens et de participer à des débats constructifs présentés après chaque pièce.

 

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