À l’approche de la fête d’El Mawlid Ennabaoui, prévue pour le 16 de ce mois, les détonations assourdissantes deviennent de plus en plus fréquentes à Tizi Ouzou, notamment dans les quartiers populaires. Si le wali, Djillali Doumi, a interdit l’utilisation de fumigènes et de pyrotechniques, responsables de nombreux accidents et dégâts, il n’avait pas prévu l’ingéniosité des enfants et leur connaissances physiques et chimiques.

Pour contourner l’interdiction des produits pyrotechniques, établie par l’arrêté du wali n°2785 du 15 août 2024, les enfants de tizi-ouziens ont rapidement trouvé une alternative avec des pyrotechniques faits maisons, en procédant à des mélanges de certains produits utilisés dans la vie de tous les jours.

Toutefois, ce jeu enfantin n’est pas sans danger. Les éclats d’esprit de sel (produit utilisé) projetés lors de l’explosion peuvent provoquer des brûlures, comme l’a récemment subi un enfant à Draâ Ben Khedda. De plus, le bruit de l’explosion peut entraîner des troubles auditifs chez les personnes sensibles au son. Les bidons de 5 litres utilisés par les enfants pour ces expériences augmentent le risque de dommages importants.

Face à ce phénomène, les pouvoirs publics se retrouvent démunis. Leur seule option semble être de lancer une campagne de sensibilisation sur les dangers de ces pratiques, visant principalement les parents. Il est important d’éduquer ces derniers sur les risques associés, car beaucoup semblent encore insuffisamment informés sur les dangers pour la sécurité de leurs enfants.

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