Le secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a salué, ce mercredi, l’engagement du nouveau président réélu, Abdelmadjid Tebboune, à ouvrir un dialogue national inclusif dans la perspective d’ancrer les valeurs démocratiques et d’un Etat de droit. 

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, M. Aouchiche a affirmé : « Nous attendons que ces déclarations de bonne foi, émises avec de bonnes intentions, soient suivies par des actes. » Selon le SG du FFS, « ce dialogue devrait être l’occasion de définir une base commune pour construire un Etat moderne capable de faire face aux défis sécuritaires, économiques, sociaux et politiques que traverse le pays ». Il a insisté sur « l’importance d’impliquer toutes les forces vives de la nation dans cette démarche, afin de garantir une représentativité réelle et effective ».

Le premier responsable du FFS a expliqué qu’« avant l’élection présidentielle, nous avons émis le vœu que des mesures d’apaisement soient mises en place afin qu’elles encouragent nos citoyens à participer à ce scrutin et à créer ainsi des conditions idoines, assurant une forte participation à cette opération ». Il a ajouté qu’aujourd’hui, il y a des points principaux qui peuvent contribuer à la réussite du dialogue entre les différentes forces politiques du pays, dont la liberté d’expression et l’ouverture du champ médiatique. Il a conforté ses propos en estimant que « le pays a besoin de sérénité et de stabilité ainsi que de la contribution de tout en chacun, quel que soit son opinion, pour construire les bases d’un Etat démocratique et de droit tels que nous le souhaitons ».

Aouchiche a ainsi plaidé pour que le Président réélu, Abdelmadjid Tebboune, qui a prêté serment avant-hier au palais des Nations, prenne des initiatives fortes en faveur d’une véritable ouverture démocratique, dans une atmosphère apaisée, l’objectif étant de renforcer et d’unifier les forces vives de la nation afin de répondre aux grands défis actuels auxquels fait face Algérie actuellement.

A l’approche de la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, le 1er novembre prochain, il a notamment appelé à « un pardon présidentiel pour les détenus d’opinion » ainsi qu’à « l’abrogation de l’article 87 du code pénal ».

« Une telle démarche est essentielle pour établir un climat de confiance et favoriser la cohésion nationale », a-t-il précisé, insistant sur la nécessité de l’ouverture des champs politique et médiatique ainsi que de l’abrogation de toutes les lois qui entravent les libertés individuelles et les droits des citoyens. 

 Par ailleurs, abordant la récente campagne pour l’élection présidentielle, le candidat du FFS a exprimé une confiance renouvelée dans la dynamique politique algérienne à la suite du scrutin. En outre, il a exprimé une vision optimiste pour l’avenir du FFS et pour la scène politique algérienne, tout en appelant à des réformes profondes et à un engagement sincère en faveur de la démocratie et des droits humains.

Le SG du FFS a relevé que la participation de son parti à cette élection a prouvé que « le courant national progressiste reste actif et pertinent sur la scène politique ».

Youcef Aouchiche a souligné que, malgré l’absence de victoire électorale, le FFS a réussi à se repositionner comme une force d’opposition active. « Bien que nous n’ayons pas remporté le scrutin, nous n’avons pas échoué. Au contraire, nous avons gagné en consolidant le FFS comme une voix crédible et indispensable dans le paysage politique », a-t-il déclaré avec conviction.

En outre, il a souligné que l’élection présidentielle ne doit pas seulement être perçue comme un événement isolé, mais plutôt comme une étape essentielle dans le processus de renforcement du parti, affirmant, que « cette expérience nous a permis de nous rapprocher davantage des préoccupations des citoyens et de construire un projet politique en phase avec les attentes de la société ». M. Aouchiche a ajouté : « Nous inscrivons notre action politique dans une logique de construction et d’engagements permanents en faveur des droits et des libertés de nos concitoyens. »

Par ailleurs, le SG du FFS a exprimé des préoccupations quant à la crédibilité des processus électoraux, appelant à des mesures concrètes pour garantir la transparence. Dans ce sens, il a abordé la nécessité d’une réforme « profonde » de l’Autorité nationale indépendante des élections. Selon lui, il est plus que nécessaire d’assurer la transparence et l’intégrité des résultats des futures élections afin d’éviter tout situation conflictuelle ou controversée.

Pour conclure, le secrétaire national du FFS a proposé la tenue d’élections législatives anticipées dans la seconde moitié de 2025. Selon M. Aouchiche, cette proposition s’inscrit dans une logique de renouvellement démocratique et de redynamisation de la scène politique.

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