Les choses avancent à grands pas pour le projet algéro-qatari de production de lait en poudre, qui est élargi à la production de lait infantile. En effet, trois conventions ont été signées avec le partenaire qatari.

Les rencontres se multiplient entre des représentants de la société Baladna et les autorités algériennes, lesquelles ont réitéré leur engagement à accompagner cet investissement stratégique à même de renforcer la sécurité alimentaire du pays et de créer de la valeur ajoutée à l’économie nationale.

Trois conventions ont été signées, jeudi dernier, avec la société qatarie Baladna, et ce lors d’une cérémonie présidée par les ministres de l’Agriculture et du développement rural, des Finances ainsi que celui de l’Industrie et de la Production pharmaceutique. Il s’agit de la convention des actionnaires entre le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna, laquelle s’inscrit dans le cadre de la concrétisation du projet intégré de production de lait en poudre dans la wilaya d’Adrar.

La convention a été signée par le directeur général du FNI, Kamel Mansouri, et le membre délégué de la société qatarie Baladna, Ramez Al-Khayyat. Le caractère stratégique de ce projet a été, une nouvelle fois, souligné par les autorités algériennes.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a indiqué que l’importance de ce projet résidait dans « son impact direct sur la sécurité alimentaire, l’autosuffisance en lait en poudre, la réduction de la facture d’importation de cette matière, l’approvisionnement du marché local en viandes rouges et la création de 5 000 emplois directs ».

D’une superficie totale de 117 000 hectares, ce projet est composé de trois pôles, contenant chacun une ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre.

Ce projet d’une valeur de 3,5 milliards de dollars sera concrétisé en quatre phases. La première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu neuf ans après le lancement du projet.

Le projet permettra de produire près de 194 000 tonnes de lait en poudre par an. Dans la première phase, une ferme sera aménagée pour répondre aux besoins en fourrage, une autre d’une capacité d’accueil de 50 000 têtes bovines sera conçue et des lignes de production modernes de lait en poudre installées.

A la neuvième année du projet, le nombre total de têtes bovines devrait atteindre 270 000, avec une production de près de 1,7 milliard de litres de lait par an. La société investira dans la création de complexes dans différentes régions du pays.

Le ministre des Finances a également « invité toutes les parties prenantes algériennes et qataries à élargir les consultations en vue de prospecter de nouveaux domaines innovants de coopération bilatérale », assurant que « les projets qui répondent à nos ambitions économiques et à nos objectifs stratégiques seront accueillis à bras ouverts ».

 

Partenariat renforcé avec la production du lait infantile

 

Le partenariat avec la société qatarie a été élargi avec la production du lait infantile, et ce dans l’objectif de le produire localement et ainsi répondre à la demande locale en la matière.

Un accord-cadre entre le ministère de l’Agriculture et la société Baladna pour la production de lait infantile a, dans ce sens, été signé par la directrice générale de l’investissement et du foncier agricoles au ministère, Souad Assaous, et Al-Khayyat. L’élargissement de l’accord-cadre permettra la signature d’un accord de partenariat entre le FNI et Baladna et d’un mémorandum d’entente sur la production de lait infantile. Ce dernier a été signé le même jour entre le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et la société qatarie Baladna pour la réalisation d’une usine intégrée de production de lait infantile en Algérie.

Signé par la directrice générale du développement industriel au ministère de l’Industrie, Amel Allame, et le membre délégué de la société qatarie Baladna, Ramez Al-Khayyat, ce mémorandum tend à intégrer le lait infantile dans un projet de production de lait en poudre à réaliser dans la wilaya d’Adrar, conformément à un accord-cadre signé en avril dernier entre le ministère de l’Agriculture et la société qatarie.

Le projet de l’usine de production de lait infantile a été au centre de la rencontre qui a réuni le ministre de l’Industrie avec le P-DG de Baladna. Ali Aoun a tenu à souligner l’importance de ce projet « vital », relevant l’impératif de se conformer aux normes internationales de qualité dans ce domaine.

 

Les autorités accompagnent la réalisation du projet

 

Les deux parties ont évoqué les relations bilatérales entre les deux pays, notamment dans le secteur de l’industrie. L’accompagnement, qui sera assuré à la concrétisation de ces projets stratégiques, a été souligné par les autorités algériennes.

Le ministre de l’Industrie a exprimé « la disponibilité de son département ministériel à accompagner le projet et à apporter le soutien et les facilités nécessaires pour sa réussite, en coordination avec les différents secteurs concernés ».

L’accompagnement sera aussi assuré par le ministère de l’Energie et des Mines, qui va garantir le raccordement de ce projet en énergie. Mohamed Arkab a, dans ce sens, reçu une délégation de la société qatarie, conduite par le président de son conseil d’administration, pour examiner le volet relatif au raccordement à l’énergie de ce mégaprojet, qui sera implanté dans la wilaya d’Adrar.

Les projets programmés et les solutions proposées en matière de production, de transport et de transformation de l’électricité sur le court, le moyen et le long terme, en fonction des besoins du projet, ont dès lors été présentés. Le ministre a affirmé que toutes les mesures nécessaires ont été prises par la Sonelgaz, qui a lancé, après une étude technique, nombre de projets de réalisation de transformateurs électriques sur les lieux.

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