Le mouvement de grève des étudiants en sciences médicales, entamé depuis le 16 octobre, se poursuit malgré les efforts du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour calmer les esprits. Cette situation a fait réagir des syndicats du secteur, qui ont exprimé leur solidarité et leur soutien aux revendications « légitimes » soulevées par les grévistes.

Malgré une série de mesures annoncées lors de cette rencontre, les représentants des étudiants estiment que de nombreuses revendications demeurent sans réponse.

Prenant note du mouvement déclenché dans les différentes facultés de médecine, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) appelle à la mise en place de solutions durables afin d’éviter une aggravation de la situation. Dans un communiqué rendu public, ce lundi, le syndicat de Merabet précise qu’il n’a pas l’intention de représenter les étudiants grévistes, mais souhaitait plutôt participer à l’élaboration de solutions pérennes pour atténuer les conséquences de la crise actuelle

Le Snpsp tient à rappeler, dans ce texte, les nombreuses actions entreprises par le syndicat pour améliorer le système de santé, notamment à travers des propositions adressées aux autorités. Il déplore toutefois son exclusion des discussions autour des réformes de la formation médicale, bien qu’il représente les praticiens du secteur public.

L’organisation syndicale a également rappelé certaines de ses propositions, visant à améliorer le système de santé dans le pays. Il s’agit, entre autres, de l’emploi direct des médecins généralistes, pharmaciens et dentistes, revoir les décisions d’ouverture de nouvelles facultés de médecine et de leurs annexes afin d’établir un recrutement optimal des diplômés des sciences médicales, à travers une évaluation technique et objective des besoins du système de santé dans diverses spécialités médicales.

Le Snpsp insiste sur l’amélioration des conditions de travail et les salaires du personnel médical du secteur public, pour réduire la gravité de la saignée provoquée par le départ massif des médecins vers le secteur privé ou à l’étranger. A cet égard, le Snpsp exige la publication du statut particulier et du régime indemnitaire des praticiens de la santé avec une révision radicale de la politique salariale dans le secteur public de la santé en adoptant une fonction publique spécifique au secteur de la santé, qui prend en compte les préoccupations des professionnelles et apporte des solutions adaptées aux spécificités du secteur et aux modes de travail.

Le syndicat des praticiens de la santé publique appelle à la reconnaissance des certificats d’études spécialisées en médecine (C.E.S.) et à l’agrément des formations dans les nouvelles spécialités médicales et chirurgicales pour répondre aux besoins croissants du secteur dus au facteur démographique, à l’augmentation de l’espérance de vie et au changement de cartes épidémiologiques dans notre pays.

Il est aussi important, insiste le syndicat, de remédier aux nombreux déséquilibres dont se plaignent les étudiants au cours de la graduation et post-graduation en termes de niveau d’encadrement, de formations et des conditions difficiles dans lesquelles se déroulent les formations appliquées. Il demande, en outre, l’abandon progressif de l’obligation du service civil pour les spécialistes, en fournissant des incitations financières directes et indirectes pour que le personnel médical des secteurs public et privé se déplace pour travailler et s’installer dans des zones qui souffrent du manque de couverture médicale spécialisée. Le Snpsp critique la suspension de la délivrance des certificats de conformité.

Amélioration de la qualité de la formation

Le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP) a exprimé sa solidarité avec les revendications soulevées par les étudiants en sciences médicales, considérant que leur mouvement de grève est légitime.

Dans un communiqué rendu public, hier, le syndicat a tenu à exprimer ses inquiétudes face aux défis persistants auxquels est confronté le secteur de la santé, qui affectent négativement la qualité de la formation et la pratique professionnelle des médecins généralistes. Il lance un appel aux autorités concernées à prendre au sérieux les différentes revendications soulevées.

Le SNMGSP déplore la régression du niveau de la formation médicale en Algérie, ce qui nécessite « une intervention urgente pour remédier à cette situation afin de maintenir l’efficacité et la qualité du personnel médical », explique le syndicat.

A cet effet, le syndicat des médecins généralistes insiste sur l’amélioration de la qualité de la formation des médecins et assurer une formation adéquate à tous les étudiants en médecine, se basant sur une formation pratique conforme aux évolutions scientifiques et médicales modernes.

Pour le syndicat, il est essentiel de fournir des conditions appropriées pour la formation et un environnement éducatif intégré, qui comprend l’équipement des hôpitaux et des centres médicaux des moyens nécessaires à la formation pratique, la réduction de la bureaucratie qui entrave le progrès du processus de formation et la prise en charge des aspects sociaux des étudiants.

Le SNMGSP exige aussi le recrutement direct des médecins généralistes, à travers la mise en place d’un mécanisme spécial, afin de réduire le taux de chômage dans ce domaine et assurer une meilleure couverture sanitaire dans les différentes régions du pays. Il demande aussi l’inclusion de la médecine générale comme spécialité médicale à part entière, la délivrance des certificats d’authentification des diplômes des médecins et trouver d’autres solutions au phénomène de l’exode des médecins algériens, tout ceci figure également dans la plateforme des revendications du syndicat.

 

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