L’opération d’indemnisation des propriétaires terriens expropriés dans le cadre de l’implantation de la mine de Zinc et de Plomb d’Amizour et Tala-Hamza de leurs terrains va bientôt débuter.

Les services de la commune d’Amizour, l’une des deux communes concernées par le projet minier a invité, dans un avis publié au courant de la semaine passée, les citoyens dont les terres sont localisées sur l’emprise du projet minier, à se rapprocher des services de l’urbanisme de la commune pour retirer les arrêtés d’indemnisation.

«Il est porté à la connaissance des citoyens de la commune d’Amizour concernés par les indemnisations relatives à l’expropriation de la mine de Plomb et de Zinc de Tala-Hamza et Amizour, de se rapprocher du bureau de l’urbanisme de la commune afin de retirer leurs arrêtés d’indemnisations, et ce à partir du mardi 15 octobre 2024», lit-on sur l’avis affiché.

Il s’agit là de l’ultime étape avant le lancement effectif du projet. L’opération de recensement des propriétaires terrines expropriés étant achevée, les locales ont décidé d’entamer l’opération de remise des arrêtés d’indemnisations.

Cette action intervient simultanément à la visite du wali sur le site au courant de la semaine dernière. Au cours de cette virée, il été a procédé à la remise des décisions de compensation, de droit de concession et de transfert des terrains du domaine privé de l’État dont a bénéficié le mégaprojet ont été remis par le wali de Béjaïa aux mains des présidents d’APC d’Amizour et de Tala Hamza en présence d’un représentant du groupe Sonarem et la société australienne TERRAMIN en marge d’une cérémonie organisée au niveau de la base de vie de la société basée à Merdj Ouaman (Amizour).

Mis en chantier en novembre dernier, le projet minier du Zinc et de Plomb de Tala-Hamza et Oued-Amizour avait été relancé en novembre 2023, marquant concrètement le début de sa réalisation après 17 ans d’attente. Il aura fallu un effort particulier ces trois dernières années, pour sortir le projet de l’ornière administrative et technique dans laquelle il s’était enfoncé près de deux décennies, et permettre ainsi mise en orbite avec tous les impacts positifs attendus après sa mise en production vers la fin de l’année 2025. Le projet fait l’objet d’une multitude de réunions tant au niveau gouvernemental que local.

Il s’étend sur une superficie de 23,4 hectares, dispose de l’une des plus grandes réserves mondiales en la matière et fait partie des projets miniers structurels et prometteurs.

Il apportera beaucoup de richesses et d’emploi à la région et au pays. «Plus de 1000 emplois directs et plus de 3000 autres indirects», a indiqué le wali de Béjaïa M. Kamel-Eddine Karbouche lors de cette rencontre. Selon le même responsable «la mine produira environ 200 000 tonnes de produit brut par an dont 170 000 tonnes de Zinc et 30 000 tonnes de Plomb».

Au-delà de ses multiples retombées, le projet est d’envergure mondiale et son importance économique est de nature à «positionner l’Algérie sur le marché international». «Le projet s’inscrit dans le cadre du développement et de la promotion du secteur minier et de la relance des activités minières», a été réitéré le chef de l’Exécutif, estimant «que la mise en exploitation du gisement va renforcer les performances du secteur des mines et la création d’une valeur ajoutée en soutien aux efforts de diversification de l’économie nationale».

La concrétisation de cette mine coûtera 471 millions USD. Il est prévu la réalisation d’un chiffre d’affaires de 215 millions USD et d’un résultat net de 60 millions USD. Ce projet passera par trois principales étapes. La 1ère étape concernera la construction de la mine et de l’usine en 2 à 3 ans tandis que la deuxième sera consacrée à la mise en exploitation et le début de transformation des matériaux de la mine pour une durée de 19 ans. La 3ème et dernière phase verra la fermeture de l’usine et la réhabilitation du site exploitée pour 5 ans.

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