L’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCAA) a appelé à un respect strict des prix du café fixés par le gouvernement, et à un contrôle renforcé des acteurs de la filière. Une meilleure prise en charge des difficultés rencontrées par des petites unités de torréfaction est également précisée.

«Suite aux informations faisant état de l’arrêt de certaines petites unités de torréfaction du café, ce qui pourrait affecter l’approvisionnement de ce produit très consommé dans tous les points de vente, l’ANCAA appelle tous les acteurs (importateurs, transformateurs et distributeurs) à respecter scrupuleusement les lois, en particulier le décret n°24-279 fixant les prix du café et les marges bénéficiaires», a précisé l’association, dans un communiqué publié hier.

En outre, l’ANCA a demandé également aux pouvoirs publics de prendre en compte les préoccupations des petites unités de torréfaction artisanales, soulignant leur rôle essentiel dans l’approvisionnement des cafés et des commerces de proximité. Les professionnels estiment qu’environ 15% du poids sont perdus lors de la torréfaction, selon la même source.

Par ailleurs, l’association appelle à renforcer les contrôles sur les usines de transformation afin de vérifier le taux de sucre ajouté au café et intensifier les campagnes de sensibilisation pour encourager une consommation plus responsable de cette boisson, l’Algérie étant l’un des plus grands consommateurs de café en Afrique et dans le monde arabe, ajoute le communiqué.

Pour rappel, le décret exécutif n° 24-279 du 20 août 2024, fixant le prix plafond du café à la consommation et les marges bénéficiaires plafonnées à l’importation ainsi qu’à la distribution, aux stades de gros et de détail, a été publié dans le Journal officiel n° 57.

A travers les différents articles, ce décret met en place un cadre strict pour la commercialisation du café pour garantir la transparence et le respect des prix plafonds, le décret impose aux opérateurs de communiquer leurs prix de vente à chaque étape de la chaîne, de l’importation à la vente au détail.

Le décret fixe les prix du café vert, torréfié ou moulu arabica à 1250 DA le kilogramme, et à 1000 DA/kg pour le robusta. Un comité interministériel chargé d’examiner et d’évaluer les demandes de compensation des importateurs est également créé. Les marges bénéficiaires à chaque étape de la distribution sont aussi plafonnées afin de limiter les hausses de prix.

En fixant des prix maximaux et en mettant en place un système de compensation, le gouvernement algérien cherche à protéger les consommateurs en leur garantissant un café à un prix abordable. Cette mesure s’inscrit dans une politique de régulation des prix de certains produits de grande consommation.

Dans ce sens, l’opération de commercialisation du café à des prix plafonnés avait commencé ce mois-ci. Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a entamé la distribution des quantités de café subventionné sur le marché, en injectant des quantités dans la chaîne de distribution de gros, afin de les commercialiser dans les magasins de détail à des prix réglementés.

 

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