Le moudjahid et président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, a souligné, jeudi, lors du 27e Salon international du livre d’Alger (SILA), que la Déclaration du 1er Novembre constitue un héritage fondamental pour l’Algérie. Il a affirmé que ce texte historique avait tracé « une ligne directrice et une feuille de route pour bâtir une Algérie indépendante, stable et prospère ».

Dans une allocution lue en son nom par le vice-président du Conseil Ahmed Kharchi, il a souligné que le SILA incarne non seulement un rendez-vous culturel, mais aussi un acte de mémoire, mettant en lumière l’importance des valeurs de 1954 dans la construction de l’Algérie d’aujourd’hui et de demain. Salah Goudjil a mis en lumière l’importance du SILA en tant qu’événement qui va au-delà des échanges culturels pour devenir un véritable creuset de connaissances, un espace où « se retrouvent auteurs, éditeurs et lecteurs de toutes les nations dans une Algérie, terre d’authenticité, de renaissance et de victoires ».

Il a félicité les organisateurs pour avoir su faire de cet événement « une tradition culturelle internationale renouvelée, accueillant les trésors du savoir, de l’art et de la créativité intellectuelle humaine ». Abordant la thématique du salon, Salah Goudjil a rappelé que le choix du slogan « Lire pour triompher » prend ses racines dans l’histoire de l’Algérie, qui a toujours considéré le savoir comme un rempart contre l’oppression et l’ignorance. « L’Algérie victorieuse a triomphé grâce à la connaissance et à la détermination, et elle continue de le faire aujourd’hui en résistant aux défis du monde contemporain », a-t-il déclaré. Selon lui, cette thématique incarne l’esprit de la Révolution de Novembre, qui a été bien plus qu’une lutte armée, devenant un modèle pour d’autres peuples à travers le monde, en « redonnant aux peuples opprimés la fierté et le courage de se battre pour leur liberté ».

Le président du Conseil de la nation a ensuite souligné l’importance de la Révolution dans l’histoire contemporaine et sa contribution indéniable à la défense des valeurs universelles de liberté, de dignité et de justice. « La Révolution de Novembre a redéfini l’équilibre des forces dans le monde en fonction des valeurs humaines et du droit international, inspirant des luttes pour l’indépendance et l’émancipation des peuples ». Il a rappelé que cette mémoire collective, transmise de génération en génération, continue d’être une source d’inspiration et de résilience pour l’Algérie.

Pour Goudjil, cette mémoire n’est pas figée, elle se renouvelle à travers les jeunes générations, qui portent en elles les aspirations des martyrs de la Révolution. Dans son allocution, il a insisté sur le rôle de la jeunesse, qu’il a appelée à « lire pour comprendre leur histoire, puiser dans le passé les valeurs et l’héritage des héros de la lutte de libération, et en faire un guide pour l’avenir ».  Selon lui, l’histoire n’est pas seulement un ensemble de faits et de dates, mais un « patrimoine vivant, un modèle de courage et de dévouement, que les nouvelles générations doivent adopter pour poursuivre la construction d’une Algérie forte, indépendante et prospère ».

 Appel aux jeunes à s’inspirer de Novembre 

Dans cette optique, il a salué les efforts du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui soutient les initiatives culturelles et scientifiques visant à encourager la créativité et à promouvoir la culture. « L’Algérie poursuit ses victoires grâce aux nouvelles générations éclairées par le savoir, la créativité et une pensée éclairée. Ce progrès est notamment soutenu par l’attention particulière que porte l’État à la culture et à la création artistique, comme en témoignent la remise du Prix du Président de la République pour les jeunes talents en culture et sciences », a-t-il précisé.

Il a ajouté que « notre pays, en se dirigeant vers une économie de la connaissance, de l’innovation et de la technologie, continue de renforcer la place des jeunes dans son développement, tout en inscrivant profondément l’esprit de Novembre dans leur héritage ».

Salah Goudjil a exprimé son espoir de voir les jeunes Algériens continuer sur cette voie, armés de savoir et de détermination. Il a adressé ses derniers mots en hommage à ceux qui ont donné leur vie pour la liberté, rappelant que « grâce à leur sacrifice, les générations d’aujourd’hui peuvent vivre libres et dignes dans une Algérie indépendante. » Et de terminer par un vibrant appel à l’unité nationale, affirmant que « la mémoire des martyrs de la Révolution et les idéaux de novembre resteront à jamais une source d’inspiration pour un avenir prospère, guidé par les valeurs de justice, de solidarité et d’humanité ».

De son côté, Aissa Guesmi, ancien moudjahid et auteur, a abordé la question essentielle de la transmission de l’esprit de la Révolution de Novembre aux jeunes générations. Il a souligné que la continuité de cet esprit repose sur une transmission forte, vivante et engagée de l’histoire. Selon lui, « ceux qui s’opposent à notre cause cherchent à diviser et à fragmenter notre révolution », mais il a insisté : « notre histoire ne peut être réduite à quelques événements isolés, elle est une totalité indissociable ».

Il a également souligné que la Déclaration du 1er novembre représente l’essence même de la révolution, saluant le génie des artisans de ce texte fondamental. Il a affirmé que cette déclaration, avec son impact intemporel, demeure un phare et une référence pour les historiens.

De son côté, Sadek Bekhouche, romancier, essayiste et scénariste, a ajouté que « la Révolution de libération porte un esprit, et le peuple algérien en est le corps vivant, incarnant pleinement les idéaux du 1er novembre ». Il a rappelé que les initiateurs de la révolution provenaient « de l’école de la vie, de l’association des scouts musulmans », et ont su triompher en confrontant la pensée coloniale. Selon lui, c’est grâce à cet esprit du 1er novembre que la France n’a pas pu effacer la mémoire du peuple algérien. « Le peuple algérien a non seulement compris l’esprit de Novembre, mais l’a incarné dans chaque fibre de son être », a conclu Bekhouche.

 

 

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