Alors que l’année universitaire traverse une période de turbulences dans les facultés de médecine, le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a lancé un appel solennel aux étudiants pour reprendre les cours dès le 5 janvier prochain.  C’est ce qu’a indiqué, ce dimanche, un communiqué du CNES.

Face à la poursuite de la grève qui continue de paralyser la majorité des facultés de médecine sur le territoire national, le CNES a pris de nouveau la parole pour proposer des solutions qui peuvent être rapidement concrétiser sur le terrain.

Le conseil a ainsi précisé, dans son communiqué, « qu’il reconnaît la légitimité des revendications des étudiants en médecine concernant leurs conditions d’étude, les stages pratiques et l’insertion professionnelle », mais met en garde contre « les conséquences catastrophiques » d’une prolongation de la grève.

Il a souligné qu’il y a risque d’une année blanche pour les facultés de médecine, ajoutant que ces répercussions seraient graves, tant pour les étudiants que pour la réputation de l’université algérienne.

Dans le détail, une année blanche sera désastreuse non seulement pour les étudiants, qui se verront contraints de prendre un retard considérable dans leur parcours académique, mais aussi pour la réputation des facultés de médecine et pour la santé publique, car elle provoquera un déficit de médecins dans les années à venir, affirme la même source

Afin de mettre fin rapidement à cette crise, le CNES propose une approche fondée sur le dialogue social et une concertation pour la résoudre. L’organisation recommande tout d’abord une reprise des cours dès le 5 janvier prochain, comme acte de bonne foi de la part des étudiants grévistes. Cette reprise conditionnera de facto la mise en œuvre des solutions envisagées pour améliorer les conditions d’études dans les facultés de médecine.

Le CNES appelle aussi à la création d’un comité mixte regroupant des représentants des ministères de l’Enseignement supérieur, de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale, des étudiants en grève, ainsi que des partenaires sociaux. Ce comité aura pour mission de suivre l’application des accords signés et de s’assurer de leur respect dans les délais impartis. Enfin, le comité devra rendre des rapports périodiques sur l’avancée des négociations et coordonner les efforts pour mettre en place les textes réglementaires nécessaires à la satisfaction des revendications.

Le Conseil tient à préciser que son objectif est « de faire prévaloir l’intérêt général au-dessus des divergences actuelles ». Il a ajouté que l’université et les facultés de médecine jouent un rôle stratégique dans le développement du pays, et de ce fait, leur stabilité est essentielle pour la qualité de la formation des futurs médecins qui, à leur tour, auront un impact déterminant sur la santé publique.  Dans ce contexte « il est primordial de trouver une issue rapide à la crise, afin d’éviter que des milliers d’étudiants ne voient leur avenir compromis » insiste-t-il.

Le Conseil tient à rappeler que depuis sa création, le CNES s’est imposé comme le principal acteur de la stabilité dans le secteur de l’enseignement supérieur. Il relève que sa mission ne se limite pas à la défense des enseignants, mais s’étend également à celle de l’université. 

Le CNES a conclu, en lançant un appel à la «  responsabilité collective» , en invitant les différents acteurs à faire preuve de sagesse et œuvrer ensemble pour garantir un avenir serein pour l’université algérienne.    Il a ainsi assuré qu’en ces temps de crise, le dialogue reste la seule voie possible pour sauver l’année universitaire et protéger l’avenir des étudiants et du système éducatif du pays, tout en insistant sur le fait que les jours à venir seront décisifs, et il appartient à chacun de prendre ses responsabilités pour éviter une catastrophe pour les générations futures.

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