Axés sur l’efficacité et la bonne gestion des moyens disponibles, de nouveaux critères pour obtenir les enveloppes financières consacrées aux établissements de santé publique et à la formation ont été dévoilés, jeudi dernier, aux responsables du secteur, en application d’un arrêté ministériel publié dans le cadre des réformes visant à optimiser l’usage des ressources publiques et à renforcer la transparence.
Pour mettre en œuvre ces nouvelles orientations, une réunion a été organisée au siège du ministère, en visioconférence, avec la participation des directeurs de la santé et de la population des wilayas, des responsables des établissements concernés ainsi que des cadres de l’administration centrale.
Cette rencontre a permis de préciser les exigences auxquelles les établissements devront se conformer pour bénéficier de l’enveloppe budgétaire, tout en soulignant l’importance d’une gestion alignée sur les objectifs nationaux de santé publique et de formation.
A cette occasion, le secrétaire général du ministère a insisté sur l’importance de transmettre les documents justificatifs dans les délais impartis. Cette exigence vise à accélérer le traitement des dossiers comptables et à garantir une répartition efficace des ressources. Il a également souligné que ces critères, loin d’être une simple contrainte administrative, constituent une opportunité pour professionnaliser davantage la gestion des établissements publics.
Ainsi, les établissements publics de santé sont désormais soumis à une série de critères stricts pour obtenir leur dotation budgétaire. Ils doivent notamment présenter un programme de travail détaillé pour l’année à venir, assorti d’une évaluation rigoureuse des activités réalisées durant l’année précédente, validée par les instances compétentes comme les conseils scientifiques ou médicaux. Ces évaluations doivent refléter l’efficacité des actions entreprises en matière de soins médicaux, de prévention et de gestion administrative.
En outre, les établissements doivent soumettre des besoins financiers précis pour couvrir les salaires, primes et promotions des employés, y compris les médecins résidents, les internes et les externes. Une attention particulière est accordée à la rationalisation des dépenses énergétiques, avec des objectifs clairs de réduction des consommations en électricité, en gaz et en eau.
Les demandes de financement pour l’achat de matériel ou de véhicules administratifs sont également encadrées par des conditions spécifiques, visant à éviter les dépenses superflues.
En outre, les critères imposent une gestion optimisée des infrastructures. Les projets de rénovation doivent être limités aux travaux strictement nécessaires et justifiés par des documents probants, tels que des rapports d’expertise ou des délibérations des conseils d’administration. Les stocks de médicaments, de consommables médicaux, de vaccins et de sérums doivent être gérés de manière rigoureuse, tenant compte des besoins réels et des prévisions d’activité.
Par ailleurs, les établissements publics de formation, qui jouent un rôle important dans le développement des ressources humaines du secteur de la santé, sont également soumis à des critères rigoureux. Ils doivent présenter un programme pédagogique détaillé pour l’année suivante, mettant en évidence les objectifs en matière de formation et de développement des compétences.
Les besoins financiers doivent inclure les salaires des personnels permanents et contractuels, les bourses des étudiants, calculées selon les montants réglementaires, ainsi que les dépenses liées à l’alimentation et au transport des apprenants. Une attention particulière est accordée à l’organisation d’activités académiques, telles que des séminaires, des ateliers et des conférences, qui doivent être accompagnées de fiches techniques détaillées.
Les infrastructures doivent également faire l’objet d’une gestion stricte. Les travaux de rénovation et de maintenance doivent être justifiés par des rapports d’expertise et des délibérations des instances décisionnelles, tandis que les projets de construction ou de réaménagement majeur relèvent du budget d’équipement et non de celui de fonctionnement.
Le ministère souhaite que cette réforme permette d’améliorer l’efficacité des services de santé et de formation, tout en garantissant une utilisation optimale des ressources publiques. Cette démarche s’inscrit également dans une vision globale qui place la qualité des prestations offertes aux citoyens au cœur des priorités.
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