Lors de la conférence intitulée "Le 1er Novembre et la libération de la Palestine", organisée par le Mouvement de la société pour la paix (MSP) en commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération, le président du mouvement, Abdelaali Hassani Cherif a affirmé que "la Déclaration du 1er novembre 1954 constituait un manifeste complet pour l'édification d'un Etat souverain selon des orientations démocratiques et sociales, enracinées dans l'identité et le référent nationaux, tout en rejetant le projet colonial de la France".
Il a en outre indiqué que cet anniversaire est célébré dans un contexte régional et international "tendu et douloureux", en particulier face à la situation du peuple palestinien, notamment les actes de destruction barbare et inhumaine, de génocide et de déplacement forcé dans la bande de Ghaza, rappelant les victoires historiques de la Révolution du 1er novembre contre les mêmes pratiques coloniales brutales et inhumaines, ainsi que les enseignements tirés en faveur des peuples aspirant à la liberté et à l'indépendance.
Dans une allocution, l'historien Mohamed Saleh Seddik, honoré durant cette conférence, a qualifié le déclenchement de la Révolution de libération "évènement miraculeux", car le monde ne s'y attendait pas, pour de nombreuses raisons, notamment "la répression criminelle exercée par le colonisateur français sur le peuple algérien pour l'effacer de ses origines et de sa religion", ajoutant que "la victoire de la Révolution de novembre fut aussi miraculeuse, car le peuple algérien, bien que démuni face à la puissance de la France, a réussi à vaincre cette force coloniale".
Il a attribué cette victoire éclatante à la force spirituelle et à la foi inébranlable des moudjahidine, ainsi qu'à la haine et à la rancœur qu'ils nourrissaient à l'égard de l'occupation française oppressive.
A son tour, Dr. Abderrahmane Tounsi, a mis en avant les similitudes entre la résistance algérienne sous la colonisation française et la résistance palestinienne, notamment en termes du principe idéologique, le déséquilibre des forces, l'abandon international, la terreur et la brutalité, le ciblage des leaders pour étouffer et diluer la résistance, la politique de la terre brulée, ainsi que la ténacité dans la défense de la patrie jusqu'à l'indépendance ou bien la mort en martyr, et le refus de céder la moindre parcelle de la terre, en plus de la dimension internationale des deux causes.
Dr. Abdelmadjid Bounab, spécialiste en études islamiques, a souligné, pour sa part, que les moudjahidine sous la colonisation française et les résistants palestiniens, partagent le même objectif à savoir la liberté et l'indépendance.
De son côté, le président de la Fondation Chahid Zighoud Youcef, l'enseignant-chercheur, M. Ahcène Tlilani, a fait une comparaison entre le Chahid Zighoud Youcef et le chef du Mouvement de la Résistance islamique "Hamas" en Palestine, le Chahid Yahya Sinwar, en termes d'action révolutionnaire et de circonstances de la mort en martyr.
Dans ce sens, le responsable au sein du "Hamas", Oussama Hamdane, a déclaré, dans une allocution enregistrée, que tout Mouvement de résistance vise à opérer un changement positif au sein de sa société, précisant que son Mouvement "place les leaders en première ligne avant les soldats, car il sait que l'exemplarité est essentielle pour garantir la continuité du chemin dans la bonne direction".