"Cette audience s'inscrivait, précisément, dans la poursuite de cette vielle tradition de coopération et de concertation qui caractérise les rapports entre nos deux pays", a-t-il déclaré à la presse au sortir d'une audience que lui a accordée le président de la République du Congo, M. Denis Sassou-N'Guesso.
Le ministre des Affaires étrangères qui effectue une visite officielle au Congo, en qualité d'envoyé spécial du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que sa rencontre avec le chef d'Etat congolais a permis de "faire un tour d'horizon des relations bilatérales", relevant le "caractère exemplaire de la relation de coopération et de concertation qui existe entre les deux pays".
"Nous avons, ensemble, fait une évaluation de l'état de cette relation et ensuite, tracé d'autres perspectives plus prometteuses encore", a-t-il affirmé.
Selon M. Attaf, les relations bilatérales entre l'Algérie et le Congo "se portent bien" et sont même "excellentes".
"Elles sont sur une bonne dynamique et elles gagnent en substance", a-t-il soutenu, citant, à ce titre, certains domaines de coopération satisfaisante, notamment "l'énergie, la géologie, la formation et les affaires territoriales".
"D'autres perspectives sont actuellement en cours d'examen", a-t-il ajouté, annonçant, à ce propos, la réouverture de la ligne aérienne entre l'Algérie et la République du Congo.
"Cette question est sur notre agenda et fait l'objet de discussions entre nos ministères concernés", a-t-il précisé, plaidant pour la "redynamisation" des relations commerciales entre les deux pays.
Il a expliqué, à l'occasion, que la lettre du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qu'il a remise au président Sassou-N'Guesso "traitait des grands défis auxquels l'Union africaine doit faire face".
Il a cité, à ce propos, "l'appartenance au G20, la question du Conseil de sécurité des Nations unies et l'amélioration de la représentation africaine au sein de cette institution, l'appropriation africaine des missions de sécurité et de paix en Afrique, la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), et une meilleure représentation de l'Afrique au sein des institutions économiques et financières internationales".
"Ces sujets font l'objet de concertations et d'échange de vues entre les chefs d'Etat pour qu'ensemble, Algériens et Congolais, pouvons contribuer à relever ces défis", a-t-il fait savoir.
Cette concertation "permanente et régulière", a-t-il poursuivi, "permet de définir les perspectives de travail collectif pour l'avenir".
"Nous bénéficions, en cela, du soutien et de la bénédiction de nos deux chefs d'Etat", a-t-il encore ajouté.
Evoquant la crise en Libye, le ministre des Affaires étrangères a estimé que "la situation reste difficile", affirmant que 14 ans après son début, les Libyens "n'entrevoient pas le bout du tunnel".
Il a fait remarquer, dans ce contexte, que les Algériens et les Congolais sont "d'accord" sur "au moins trois conditions indispensables" pour le règlement de cette crise.
Attaf a souligné, à ce titre, que "le règlement de la crise libyenne est l'affaire de tous les Libyens" et que "tous les Libyens doivent trouver leur place et déployer leur génie et leurs efforts" pour parvenir à une "réconciliation nationale".
"C'est un point de convergence absolument important" entre les Algériens et les Congolais, a-t-il soutenu.
Selon le ministre algérien des Affaires étrangères, le dénouement de la crise libyenne "doit être l'œuvre d'un processus électoral que préparent les Nations unies", relevant que ces dernières "travaillent en étroite coordination avec l'UA et avec le président Sassou-N'Guesso", président du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye.
Il a plaidé, en outre, pour la "fin des interférences étrangères", soutenant que celles-ci "sont des éléments de complication de la recherche d'une solution" à la crise libyenne.
Saluant les efforts "considérables" et l'"énergie immense" déployés par le président congolais en vue de parvenir à une solution à la crise libyenne, M. Attaf a affirmé avoir transmis au président Sassou-N'Guesso "les félicitations, les encouragements et le soutien du président Abdelmadjid Tebboune dans l'accomplissement de la mission qui lui a été confiée par l'UA".