Lors de cette rencontre qui s'est tenue au Centre international de conférences (CIC), sous le thème "Ré-imaginer l'Afrique grâce à l'intelligence artificielle", les participants ont examiné, trois jours durant, les opportunités et défis liés au développement de l'intelligence artificielle en Afrique.
Ils ont discuté des moyens de transformer les idées novatrices en projets concrets contribuant à la réalisation du développement durable, des résultats de la mise en œuvre de la feuille de route continentale des start-up et de la Déclaration d'Alger pour le développement des start-up en Afrique, adoptées lors des éditions précédentes, et de la mise en place d'une nouvelle feuille de route pour le développement de l'intelligence artificielle (IA) en Afrique.
La 3e édition de la Conférence a vu la participation de ministres et de responsables des pays africains et de l'Union africaine (UA) dans le domaine de l'innovation et des start-up, aux côtés de 500 start-up, d'investisseurs et d'experts des quatre coins du continent.
Lors de la cérémonie de clôture, "la Déclaration ministérielle d'Alger sur le développement des start-up et de l'intelligence artificielle en Afrique" a été lue. Les ministres africains ont, ainsi, appelé à l'adoption de politiques continentales unifiées sur l'intelligence artificielle, à même de renforcer la coopération entre les pays africains dans ce domaine en assurant le cadre règlementaire adéquat.
Ils se sont, également, félicités des efforts déployés par l'Algérie pour promouvoir et soutenir les start-up africaines en réunissant les principaux acteurs dans ce domaine pour la troisième année consécutive.
A cette occasion, l'adoption par l'Algérie de la stratégie nationale d'intelligence artificielle (IA) a été annoncée, et ce, dans le but d'utiliser cette technologie au service des différents secteurs et de s'aligner avec les progrès en matière d'innovation technologique.
La Conférence s'est achevée par l'annonce officielle de la nomination de la Secrétaire générale du ministère de l'Economie de la connaissance, des startups et des micro-entreprises, Mme Nacima Arhab, en tant que Secrétaire générale de la Conférence africaine des Start-up, ainsi que la nomination de Yacine Laskri en tant que président de la Fédération africaine des anges d'affaires (African Federation of Business Angels Networks-AFBAN), créée lors de la 2e édition.
Dans des déclarations à la presse suite à la clôture des travaux de la Conférence, le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah a mis l'accent sur l'importance de miser sur les jeunes, au vu de leurs capacités innovantes.
Le ministre a salué les recommandations de la 3e édition de la Conférence, notamment en ce qui concerne le plan d'action de la réunion ministérielle à l'horizon 2063, ainsi que l'accord visant à unifier les efforts des pays africains pour s'appuyer sur l'IA afin de développer les économies des pays du continent.
Le ministre a, en outre, salué l'annonce relative à la stratégie algérienne pour l'IA, qui repose sur "les grands efforts des chercheurs algériens", soulignant que l'IA était désormais "une nécessité et non un choix".
"Il est nécessaire d'utiliser l'IA de manière optimale pour améliorer la vie des citoyens, résoudre les problèmes des entreprises économiques et passer progressivement d'une économie traditionnelle à une économie basée sur la connaissance et les compétences", a ajouté M. Ouadah.
S'agissant du Salon des start-up, le ministre a mis en avant l'importance de cet événement qui revêt une dimension africaine et internationale, notamment avec la participation de dizaines de start-up de 22 pays africains, d'Europe et d'Asie, et plus de100 start-up algériennes.
Lors d'une conférence de presse tenue avant la cérémonie de clôture, le ministre d'Etat à l'Innovation et de la Technologie de l'Ethiopie, Bayissa Bedada, invité d'honneur de cette édition, a appelé à dynamiser l'action commune pour valoriser les ressources disponibles et accélérer la transformation numérique sur le continent.
Il a, par ailleurs, salué les efforts des start-up africaines, "qui ont démontré des capacités significatives lors de cette Conférence, et dans lesquelles il faut investir pour trouver des solutions aux problèmes de la vie sociale".