Hachichi s'exprimait à la presse en marge de la cérémonie de signature d'un protocole d'accord entre Sonatrach et la Direction générale des forêts (DGF), qui porte sur un vaste projet de reboisement s'étalant sur 10 ans, visant à planter plus de 423 millions d'arbustes à travers le territoire national, pour créer des "puits de carbone" naturels certifiés, dans le cadre de la stratégie climatique du groupe public.
Hachichi a précisé que ce projet "permettra à Sonatrach de générer des crédits carbone, ce qui nous aidera à prouver que le produit algérien a une empreinte carbone très faible et qu'il aura une plus grande valeur sur le marché international".
Le projet constitue également une "étape majeure reflétant l'engagement ferme de Sonatrach en faveur de l'environnement et du développement durable", et traduit la prise de conscience qu'il "est urgent d'agir concrètement pour le climat", a déclaré M. Hachichi.
Ces efforts, souligne le PDG de Sonatrach, s'inscrivent dans le cadre des initiatives internationales visant à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 C, rappelant dans le même sillage que le groupe ambitionne de réduire le torchage du gaz et les émissions de méthane à un niveau proche de zéro d'ici 2030.
Sonatrach prévoit de réaliser ce projet, "dans le respect des normes internationales les plus strictes. La transparence, la responsabilité et l'adoption des meilleures pratiques seront les principes directeurs tout au long du projet", ajoute le responsable du Groupe qui a mis l'accent sur la nécessité "d'exploiter, de manière responsable, les ressources naturelles du pays, en harmonie avec les exigences environnementales et au mieux des intérêts des populations".
Le protocole d'accord a été signé à l'occasion de la Journée internationale de la montagne, par le directeur central de la HSE (Hygiène, Sécurité et Environnement) de Sonatrach, Abdelkrim Ouamer et l'inspectrice générale à la Direction générale des forêts (DGF), Nedjma Rahmani, en présence du wali de Tipaza, Ali Moulaï.
La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Abdelkrim Aouissi, du secrétaire général du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Hamid Bensaad, de la présidente du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rabéa Kharfi et du directeur général de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil.
En vertu de ce protocole d'accord, les conditions et mécanismes de mise en œuvre de ce projet forestier visant à créer des puits de carbone naturels certifiés seront définis, en étroite collaboration entre Sonatrach et la DGF. L'Entreprise spécialisée dans l'activité agroalimentaire du groupe Sonatrach (AAA), se chargera de la mise en œuvre du projet et des travaux y afférents.
Ce "projet structurant" et multidimensionnel a une vocation environnementale, mais aussi socioéconomique à l'image de l'appui et de l'orientation de 10.000 agriculteurs, la création de 24.500 emplois annuels, outre le renforcement de la biodiversité à travers la diversification des espèces égétales.
Mme Rahmani s'est félicitée, dans son allocution, de l'engagement de Sonatrach à réduire les émissions des gaz à effet de serre, rappelant l'impact négatif des changements climatiques sur les régions montagneuses qui représentent 9 millions d'hectares et contribuent à hauteur de 19% de la valeur des récoltes agricoles nationales.
Pour sa part, M. Bensaad a estimé que ce projet représente "un pas important" vers le renforcement de la capacité de l'Algérie à honorer ses engagements nationaux et internationaux concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, soulignant qu'il insufflera une nouvelle dynamique au projet du barrage vert, notamment par la plantation d'arbres résistants à la désertification et créateurs de richesse.
Pour sa part, M. Aouissi a mis l'accent sur le rendement économique "important" de ce projet pour les agriculteurs, à travers le développement des activités forestières, appelant les compétences algériennes à "contribuer à la réussite du projet".
Aouissi a souligné, par là-même, la nécessité d'investir dans les technologies vertes et d'utiliser l'énergie solaire et l'hydrogène vert.
Lors des festivités officielles de la Journée internationale de la montagne, organisées à Tipaza, plusieurs activités ont été proposées, dont une exposition des produits issus des activités d'agroforesterie en sus de la plantation d'arbres par les responsables participant à la cérémonie de signature du protocole d'accord.