Le texte de loi relatif à la protection des personnes à besoins spécifiques renforce les mécanismes de prise en charge de cette catégorie

ALGER - La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Soraya Mouloudji a affirmé, mardi à Alger, que le texte de loi relatif à la protection et à la promotion des personnes à besoins spécifiques visait à renforcer les mécanismes de prise en charge et de soutien dédiés à cette catégorie de la société.

Répondant aux préoccupations des membres du Conseil de la nation lors du débat autour de ce texte de loi, lors d'une plénière présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou, Mme Mouloudji a précisé que ce texte a pour objectif de "consolider les acquis des personnes à besoins spécifiques et de renforcer les mesures et mécanismes nécessaires pour leur prise en charge et leur accompagnement".

A ce propos, la ministre a évoqué les programmes nationaux élaborés pour garantir la prise en charge, la protection et l'accompagnement des personnes à besoins spécifiques, ainsi que les mesures sociales et éducatives et les dispositifs d'éducation spécialisée, outre les mécanismes de soutien psychopédagogique.

Elle a également rappelé les mesures prises dans le secteur de la Solidarité nationale en matière de formation et d'éducation spécialisées, ajoutant que le secteur comptait 239 établissements spécialisés et 19 annexes, dont des centres psychopédagogiques pour enfants atteints d'handicap mental, des écoles pour enfants sourds-muets, d'autres pour enfants malvoyants et des centres psychopédagogiques pour enfants handicapés moteurs, encadrés par un personnel pédagogique pluridisciplinaire.

Au terme des travaux de cette plénière, M. Salah Goudjil a affirmé que ce texte de loi "consacre le caractère social de l'Etat, tiré de notre référent national, notamment dans la Déclaration du 1er novembre 1954".

Il a également rappelé que ce texte, à l'instar de celui relatif aux déchets, "nous rappelle les crimes perpétrés par le colonisateur français contre le peuple algérien, notamment les conséquences de ses essais nucléaires dans le désert de notre pays sur l'homme et l'environnement, ainsi que les graves impacts des mines et explosifs posés le long des lignes Challe et Morice à nos frontières est et ouest". Ces mines, qui "s'élevaient à 11 millions, ont coûté la vie à des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, sans épargner les animaux, causant également des handicaps", a-t-il dit.

M. Goudjil a chargé "la commission compétente d'inclure, dans son rapport complémentaire qu'elle présentera lors de la séance de vote de ce texte prévu le jeudi 23 janvier 2025, une recommandation appelant le Gouvernement à accélérer le recensement des victimes de ces mines et explosifs, morts ou blessés, depuis l'indépendance jusqu'à ce jour, afin de servir de témoignage historique devant le monde sur les atrocités des crimes du colonisateur français et d'inscrire dans les annales les sacrifices du peuple algérien pour la liberté et la souveraineté".