SIDI BEL-ABBES - Le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Abdelmadjid Zaâlani, a insisté, dimanche à Sidi Bel Abbes, sur la "nécessité de mettre en lumière les crimes français dans le Sahara algérien, notamment les explosions nucléaires, dont les effets sont toujours présents sur l'homme et la terre".

Dans son intervention, lors d'un colloque national qu'il a supervisé, intitulé "Les essais et les explosions nucléaires françaises dans le Sahara algérien à l'aune des normes des droits de l'Homme", organisé à la faculté de droit et des sciences politiques de l'université de Sidi Bel Abbes, M. Zaâlani a souligné que "cette commémoration nous permet de découvrir des aspects cachés du sujet, car il ne s'agissait pas, comme la France l'a prétendu à l'époque, de simples essais nucléaires, mais bien d'explosions et d'une guerre nucléaire ayant causé la destruction de l'homme et de la terre".

Le même responsable a également souligné "l'importance de mettre l'accent sur la mise en lumière des crimes de la France à travers les Nations Unies et le Conseil des droits de l'homme, de la contraindre à reconnaître ses crimes, à indemniser les victimes et à révéler les cartes de ces explosions afin de trouver des solutions pour les habitants de la région de Reggane, qui ont beaucoup perdu à cause de ces explosions et qui souffrent encore des conséquences de leurs effets persistants, qui défigurent jusqu'à ce jour tout ce qui est vivant".

Abordant la position de l'Algérie en matière de défense des droits de l'Homme, de soutien aux causes justes et au droit des peuples à l'autodétermination, M. Zaâlani a salué la récente décision de l'Union africaine (UA) condamnant le colonialisme, l'esclavage et les déplacements forcés, considérés comme des crimes contre l'humanité.

Il a souligné que "cette décision est étroitement liée aux principes énoncés dans la Déclaration du 1er Novembre 1954 et que l'Algérie jouera un rôle actif aux côtés des pays chargés de mettre en œuvre cette décision pour soutenir la cause du Sahara occidental et défendre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".

Par ailleurs, le président du Conseil national des droits de l'Homme a salué la grande réalisation de l'Algérie en matière d'accès des citoyens à l'eau potable, avec l'inauguration par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de la plus grande usine de dessalement d'eau de mer à Oran, qui fournira plus de 300.000 mètres cubes d'eau par jour, soulignant que "grâce à ces projets d'envergure, l'Algérie garantit le droit de l'Homme à l'accès à l'eau et rejoint ainsi les rangs des pays avancés dans ce domaine".

M. Zaâlani a, d'autre part, inauguré la plaque commémorative de "l'Arbre des droits de l'Homme" sur la place de l'université Djilali Liabes de Sidi Bel Abbes et a visité une exploitation agricole dirigée par une femme rurale et a assisté à une présentation sur les exploitations agricoles intitulée "success-strories et défis relevés par les femmes rurales".

Il a insisté sur l'importance de renforcer les efforts pour soutenir les femmes algériennes, rappelant que "la femme algérienne a été un exemple de bravoure durant la Révolution et, aujourd'hui, elle incarne la bataille du développement et prouve son engagement".

M. Zaâlani a également mis en avant les décisions récemment prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur des femmes algériennes, afin de les protéger et de garantir leurs droits consacrés par la Constitution algérienne.