Dans un communiqué, la présidence palestinienne a exprimé son mécontentement et rejet catégorique de cette décision, la qualifiant de contraire au droit international et d'énième défiance à l'encontre de la communauté internationale.
"Nous rejetons et condamnons cette décision, en soulignant qu'elle enfreint le droit international et défie les résolutions de légitimité internationale des Nations unies", a indiqué le porte-parole officiel de la présidence palestinienne Nabil Abu Rudeineh.
Le responsable palestinien a ajouté que cette décision visait à "éliminer la question des réfugiés et leurs droits au retour et à l'indemnisation", et qu'elle était dirigée "non seulement contre les réfugiés, mais aussi contre les Nations Unies et la communauté internationale" qui a créé l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
De son côté, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a déclaré que la décision de l'entité sioniste "n'a d'autre objectif que celui de liquider la question des réfugiés palestiniens".
Dans un communiqué repris mardi par des médias, l'organisation a, en outre, souligné que cette "décision est une violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations unies et de ses résolutions pertinentes".
Mettant en garde contre les répercussions de cette décision sur le rôle de l'UNRWA dans la fourniture de services de base aux réfugiés, l’OCI a appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité de l'ONU, "à assumer ses responsabilités en ce qui concerne la protection de l'UNRWA et son rôle essentiel dans la fourniture de services de base à des millions de réfugiés et la garantie de leurs droits".
Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou Al-Gheith, a fermement condamné ladite loi, la qualifiant de "précédent dangereux" au niveau international qui doit être sévèrement condamné.
"Cette décision équivaut à un jugement confisquant l'avenir de millions de Palestiniens et représente le dernier épisode d'un plan continu de l'entité sioniste depuis des années, visant à éliminer le rôle de l'Agence, à tenter de détruire sa réputation internationale et à tarir ses sources de financement", a souligné Abou Al-Gheith, dans un communiqué de presse repris par l'agence de presse palestinienne Wafa.
Il a ajouté que "cette décision constitue un dangereux précédent au niveau international", notant que "l'entité sioniste n'avait pas créé l'UNRWA pour interdire son travail, mais qu'elle avait été créée par une résolution de l'ONU en 1949, et que la responsabilité de sa préservation revenait donc à l'Assemblée générale des Nations unies".
De même, l'Egypte a exprimé, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, son rejet de cette décision, soulignant que cette nouvelle démarche s'inscrit dans la longue liste des violations de l'entité sioniste.
"Cette étape est une partie intégrante des violations de l'entité sioniste du droit international et du droit humanitaire", a écrit la diplomatie égyptienne dans un communiqué, appelant la communauté internationale, les Nations unies, ainsi que le Conseil de sécurité de l'ONU "à s'attaquer résolument à ces violations flagrantes de l'occupant sioniste".
Condamnant, elle aussi, à vif la décision du parlement de l'entité sioniste, l'UNRWA a indiqué que ce vote est "scandaleux" et méprisant pour les lois internationales et les Nations unies .
"Il est scandaleux qu'un pays membre des Nations unies cherche à démanteler une agence de l'ONU qui s'avère être le principal acteur des opérations humanitaires en Palestine," a déclaré la porte-parole de l'UNRWA, Juliette Touma, citée par des médias.
"Si elle est adoptée et mise en oeuvre, c'est un désastre, notamment en raison de l'impact qu'elle aura probablement sur les opérations humanitaires à Ghaza et dans plusieurs parties de la Cisjordanie" occupée, a-t-elle dit.
"L'UNRWA est la plus grande organisation humanitaire à Ghaza et la principale responsable de la réponse humanitaire, notamment en matière d'abris, de nourriture et de soins de santé de base", a ajouté la porte-parole.
Lui emboitant le pas, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), après avoir condamné cette loi, a mis en garde contre les répercussions de cette décision sur la santé des réfugiés palestiniens.
"L'Unrwa est une organisation indispensable pour le peuple palestinien et qui fonctionne depuis 70 ans. La loi du parlement de l'entité sioniste allait à l'encontre des engagements de l'entité sioniste et met en danger la santé de tous ceux qui font confiance à l'UNWA", a écrit le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Allant dans le même sens, l'Allemagne a fait part de sa colère contre la décision du parlement de l'entité sioniste, considérant cet acte de signe grave de manque de respect des Nations unies.
"Si le gouvernement sioniste appliquait cette décision, cela signifierait que les opérations de l'UNRWA en Palestine seraient impossible", a souligné dans un communique le Commissaire à la politique des droits de l'homme et de l'aide humanitaire, Louise Amtsberg.
Dans un communiqué conjoint, l'Espagne, la Norvège, l'Irlande et la Slovénie avaient rappelé que l'UNRWA jouissait d'un mandat de l'Assemblée générale de l'ONU et sa mission est indispensable pour des millions de réfugiés palestiniens des territoires, notamment en la situation actuelle à Ghaza".
Ils ont affirmé s'engager à œuvrer davantage, avec les pays donateurs et d'accueil, pour garantir la continuité des missions de l'agence onusienne et de son rôle humanitaire.