Lors d'un webinaire sur les implications de l'arrêt de la Cour de justice de l'UE, Gongora a appelé à "une mise en œuvre immédiate et sans délai de grâce" de la décision. Pour lui, "les agriculteurs européens n'ont pas bénéficié de ce délai de grâce et nous souffrons jour après jour de la concurrence déloyale des importations dans les conditions néfastes de l'accord".
Gongora a ajouté que "si la CJUE a jugé que l'accord n'est pas légal, l'UE ne peut pas fermer les yeux et maintenir en vigueur un accord illégal pendant 12 mois supplémentaires, uniquement pour favoriser certaines entreprises transnationales, tandis que les producteurs continuent de perdre en rentabilité et de disparaître".
Enfin, il a exigé que le gouvernement central (espagnol) "se positionne en faveur des producteurs agricoles", étant donné qu'ils sont, selon lui, "lésés par l'accord de libéralisation des échanges entre l'UE et le Maroc, et fasse pression sur l'UE pour qu'elle l'annule et élimine de graves problèmes".
Le 4 octobre dernier, la CJUE avait annoncé son verdict annulant deux accords commerciaux entre l'UE et le Maroc relatifs aux secteurs de la pêche et de l'agriculture et qui incluaient illégalement le territoire du Sahara occidental occupé.
Parallèlement, la cour a affirmé que le Front Polisario était le représentant unique et légitime du peuple sahraoui, lui garantissant le droit de plaider devant les tribunaux de l'UE au nom du peuple du Sahara occidental.