La force d'occupation marocaine a expulsé les trois euro-députés de l'aéroport de Laayoune au Sahara occidental, sitôt arrivés des îles Canaries, où ils ont été empêchés d'effectuer une visite d'inspection dans la partie occupée du Sahara occidental.
Il s'agit de la parlementaire espagnole Isabel Serra Sanchez du parti Podemos, du parlementaire finlandais Teusi Saramo du parti Vasimisto et de la parlementaire portugaise Catarina Martins du parti Bloco de Esquerda, venus visiter Laayoune occupée, à l'invitation officielle du Collectif sahraoui des défenseurs des droits de l'homme (CODESA).
Selon les témoignages des trois membres de la délégation européenne, les autorités marocaines les ont empêchés de descendre de l'avion sous prétexte qu'ils n'avaient pas de permis pour entrer dans la ville.
"Notre détention illégale nous empêche d'accomplir notre travail en tant qu'euro-députés", ont-ils déploré, ajoutant que "nous sommes venus en mission pour suivre l'application de l'arrêt européen annulant les accords d'agriculture et de pêche entre l'Union européenne et le Maroc, car ce dernier exploite les ressources du peuple sahraoui".
Le 28 janvier 2025, l'occupation marocaine a empêché des parlementaires basques de se rendre dans les territoires du Sahara occidental, auxquels ils souhaitaient accéder pour s'informer sur la situation des droits de l'homme dans les zones occupées.
Le parti espagnol SUMAR a appelé son gouvernement à demander au Maroc de fournir des explications pour avoir empêché une délégation de parlementaires basques d'entrer dans la ville de Laayoune au Sahara occidental occupé, où ils comptaient s'informer sur la situation des Sahraouis, qualifiant l'action marocaine d'"extrêmement dangereuse", d'autant plus qu'il s'agit d'une visite officielle de parlementaires basques, dont le ministère a été informé à l'avance.
Selon un communiqué conjoint de l'Association pour la protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines et de l'Association française d'amitié et de solidarité avec les peuples africains, depuis 2014, les autorités marocaines ont expulsé et empêché plus de 311 étrangers de 28 pays d'entrer dans les territoires sahraouis occupés, les interdisant d'y documenter ses violations des droits de l'homme.
Depuis le début de cette année, l'occupation marocaine a empêché 10 étrangers, dont 3 parlementaires du Pays basque, d'entrer au Sahara occidental.