ANI - (AFP) - Les forces américaines et britanniques ont mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes aériennes au Yémen contre des positions des rebelles houthis, qui ont fait 14 morts et une trentaine de blessés selon la chaîne de télévision des houthis.
Ces frappes conjointes ont été menées contre 13 sites des Houthis, afin de prévenir de futures attaques de ces rebelles soutenus par l'Iran, a affirmé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
«Les forces britanniques ont participé à une opération conjointe avec les forces américaines visant à miner les capacités militaires des Houthis qui continuent de mener des attaques contre le transport maritime international en mer Rouge et dans le golfe d'Aden», avait auparavant indiqué le ministère de la Défense dans un bref communiqué.
Des renseignements ont «confirmé» que deux sites dans la ville côtière de Hodeida (ouest) étaient impliqués dans des attaques contre le trafic maritime, avec des maisons qui servaient de poste de pilotage de drones et de lieux pour entreposer des appareils volants de longue portée, selon la même source.
Un autre site situé au sud de la ville, servait aussi à mener des attaques de drones contre le trafic maritime international, selon cette source.
Selon la télévision des rebelles, les frappes dans la ville et ses alentours ont fait 14 morts et une trentaine de blessés.
«Le bilan des martyrs dans les frappes aériennes américano-britanniques sur la station de radio de Hodeidah et le port de Saleef est monté à 14 morts et plus de 30 blessés», a annoncé vendredi la chaîne de télévision al-Massira, qui avait fait état quelques heures plus tôt d'un premier bilan de deux morts et une dizaine de blessés. Elle n'a pas précisé s'il s'agissait de civils ou de combattants houthis.
Les frappes ont été entendues dans la nuit notamment par des témoins dans plusieurs secteurs contrôlés par les rebelles.
Des journalistes de l'AFP ont entendu dans la nuit de fortes explosions à Hodeidah mais aussi dans la capitale Sanaa. Selon la chaîne al-Massira, contrôlée par les rebelles Houthis, des frappes ont aussi visé des infrastructures de télécommunications à Taeuml;z.
Des navires frappés
Depuis novembre, les Houthis ont mené des dizaines d'attaques contre des navires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden en disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, ougrave; Israeuml;l est en guerre depuis près de huit mois contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Les Eacute;tats-Unis, proche allié d'Israeuml;l, ont mis en place en décembre une force multinationale pour protéger la navigation dans cette zone stratégique et lancé en janvier, avec l'aide du Royaume-Uni, des premières frappes au Yémen.
Mais ces frappes n'ont pas dissuadé les Houthis, qui contrôlent de larges pans du pays et disent viser désormais aussi les navires américains et britanniques.
Mercredi, ils avaient revendiqué l'attaque d'un vraquier et de plusieurs autres navires au large du Yémen, affirmant qu'il s'agissait d'une réponse aux frappes israéliennes sur Rafah, ville palestinienne devenue l'épicentre de la guerre dans la bande de Gaza.
Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient avait indiqué plus tôt qu'un navire grec avait été endommagé par des missiles tirés par les Houthis.
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre en Israeuml;l, qui a entraîné la mort de plus de 1189 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte réalisé par l'AFP à partir des dernières données officielles disponibles.
En représailles, Israeuml;l a juré d'anéantir le Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Eacute;tats-Unis et l'Union européenne, et a lancé une offensive qui a fait jusqu'ici 36 224 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé à Gaza, ougrave; le Hamas est au pouvoir depuis 2007.
Le Hamas, les rebelles yéménites houthis et le mouvement islamiste libanais Hezbollah font partie de «l'axe de la résistance», un regroupement de mouvements armés hostiles à Israeuml;l et aux Eacute;tats-Unis, soutenu par l'Iran.
==========N.A.