ANI – Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Boutros Rahi, a présidé la messe dominicale à Bkerké. Il a indiqué dans son homélie : « Nous comprenons ainsi la signification de l'absence d'un président de la République : c'est un président qui négocie avec tous les pouvoirs constitutionnels, qui demande au Conseil de sécurité d'appliquer ses résolutions, notamment la résolution 1559 relative au désarmement, la résolution 1680 sur la délimitation des frontières avec la Syrie, et la résolution 1701 sur la neutralisation du Sud. Ensuite, ce président s'attache à ce que le Liban ne redevienne pas un point de départ pour des actes terroristes déstabilisant la sécurité et la stabilité de la région, et par conséquent à ce que le Liban entre dans un système de neutralité, le transformant d'une réalité politique et sécuritaire en une réalité constitutionnelle qui lui confère stabilité et pérennité grâce à une protection internationale. La neutralité est en effet dans la nature même de l'entité libanaise et de son système politique ».   Il a ajouté : "Nous avons depuis longtemps averti du danger de la persistance de la vacance à la présidence, et nous avons considéré la négligence à appeler à des élections comme une erreur nationale et une sorte d'assassinat politique du système consensuel auquel nous nous référons. Il y a un autre vide qui fait peser des dangers, c'est celui qui touchera l'Académie militaire, car pour la deuxième année consécutive, il n'y aura pas d'élèves qui y intégreront, pour constituer la continuité de l'armée, de la Sécurité intérieure, de la Sûreté générale, de la Sécurité de l'Eacute;tat et des Douanes. Tout désaccord sur les points de vue conduira à tomber dans ce deuxième vide. Qui défendra les droits des candidats admis ? C'est notre devoir d'appeler les responsables concernés et le gouvernement à résoudre rapidement ce débat, afin que les jeunes ne paient pas le prix des divergences politiques. Notre appel constant aux jeunes est de s'affilier à l'Eacute;tat et d'en être les fils et les gardiens. Mais comment appelons-nous nos jeunes à l'Eacute;tat alors que l'Eacute;tat leur ferme les portes ? Nous faisons confiance aux responsables et les appelons à se hâter de trouver une solution pour ouvrir les portes de l'Académie militaire, afin que nous ne soyons pas confrontés à un deuxième vide qui ne serait pas moins dangereux que le premier."   Le patriarche a conclu : "Prions ensemble Dieu d'inspirer aux responsables du report de l'élection d'un président de la République le détachement de leurs intérêts particuliers et sectaires, et de les pousser à oelig;uvrer avec confiance à l'élection du président, car la situation du pays ne peut supporter aucun retard, quelle qu'en soit la raison ».    =============D.CH.