Chelsea se pose en candidat au titre
Chelsea a emporté Tottenham (4-3) dans un furieux derby de Londres, dimanche, et pris une courte avance sur Arsenal, le troisième, accroché 1-1 à Fulham durant une 15e journée riche en rebondissements.
Et si les "Blues" allaient chercher le titre?

Les Londoniens (2es, 31 points), décevants depuis plusieurs années, ont lancé leur saison sur les chapeaux de roues et les voilà revenus dans le rétroviseur de Liverpool (35 pts), le leader privé de match ce week-end.

Dimanche, leur entame catastrophique à Tottenham, où ils ont encaissé deux buts dans les onze premières minutes, a été effacée par une seconde période tout feu, tout flamme.
Le résultat final illustre autant le talent et les valeurs de combattants de Chelsea que l'irrégularité chronique de son adversaire, onzième après trois matches sans victoire.

"Venir dans ce stade et penser que l'on va jouer sans souffrir ou sans connaître de mauvais moments, c'est impossible. Nous étions prêts pour cela", s'est félicité Enzo Maresca en conférence de presse.

Les "Spurs" d'Ange Postecoglou, eux, se sont de nouveau tiré plusieurs balles dans le pied, avec des erreurs défensives énormes et une baisse d'intensité rédhibitoire après la pause.
Yves Bissouma et Pape Matar Sarr ont offert deux penaltys à Chelsea, et le spécialiste Cole Palmer n'a pas flanché (61e et 84e). Le meneur anglais s'est même offert une Panenka sur le deuxième, conduisant une partie des supporters à quitter le stade.

"C'était une sorte de challenge inutile qu'on s'est auto-infligé. Vous donnez deux buts sans raison et vous vous donnez une montagne à gravir, ce que nous n'avons pas bien fait", a réagi Postecoglou.
Depuis le retour de la trêve internationale, Chelsea a enchaîné les victoires et les buts marqués: quatorze en quatre rencontres de Premier League.

Ce rythme d'enfer lui permet de compter deux points d'avance sur Arsenal (3e, 29 pts) et quatre de plus que Manchester City (4e, 27 pts), tenu en échec 2-2 samedi à Crystal Palace.
A Fulham, les "Gunners" d'Arsenal ont eu la possession (67%) et les occasions (12 tirs contre 2), mais ils ont traîné comme un boulet le but encaissé rapidement.

Raul Jimenez, sur une ouverture de Kenny Tete, est parti dans le dos de Jakub Kiwior, a anticipé le retour de William Saliba et trompé David Raya d'un tir croisé (11e, 1-0).
Arsenal a égalisé sur un corner, son arme préférée, avec à la conclusion William Saliba (52e, 1-1), déjà buteur mercredi contre Manchester United. Bukayo Saka a crû offrir la victoire aux siens à la 88e, mais la VAR et un hors-jeu préalable l'ont contrarié.

"Nous n'avons pas fait assez aujourd'hui", a constaté sur Sky Sports le capitaine Martin Odegaard, peu intéressé par le classement. "Le chemin à parcourir est très long. Nous l'avons dit des centaines de fois, nous devons continuer à avancer match par match".
Autre déçu du week-end, Brighton (7e, 24 pts) a laissé filer une victoire qui lui tendait les bras, dimanche chez le seizième, Leicester (2-2).

Les "Seagulls" ont poussé leur avantage à 2-0 à la 79e, avant de céder deux fois sous les coups du capitaine Jamie Vardy, buteur (86e, 2-1) puis passeur pour Bobby De Cordova-Reid (90e+1).

"Comment expliquer cela? C'est le football, parfois. Nous devons en tirer les leçons car nous sommes déjà passés par là cette saison. Nous devons être plus matures et plier les matches", a réagi l'entraîneur Fabian Hürzeler.
Sur le banc d'en face, Ruud van Nistelrooy reste lui invaincu, cinq jours après une victoire initiale contre West Ham.

Ses "Foxes" (16e, 14 pts) comptent cinq longueurs d'avance sur Ipswich (18e, 9 pts), l'actuel premier relégable, qui s'est effondré face à Bournemouth (2-1).
Le promu a ouvert le score au milieu de la première période, mais il a craqué en fin de match sur des buts des remplaçants Enes Unal (87e) et Dango Ouattara (90e+5).
Liverpool devra encore attendre avant de connaître la date de son derby à Everton, reporté samedi à cause de la tempête Darragh.