Débat sur la violence à l'égard des femmes en période de crise
La violence à l'égard des femmes et des filles dans le contexte des crises, notamment du séisme et du changement climatique, a été au coeur d'une rencontre organisée, lundi à Marrakech.

Initiée par le Conseil régional de Marrakech-Safi, en partenariat avec le Programme de développement socio-économique inclusif de la région (ISED-MS), cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la campagne mondiale "16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre" visant à sensibiliser sur ce fléau et à promouvoir des solutions concrètes pour le combattre.

A travers des débats et des témoignages, les intervenants ont ainsi mis l'accent sur les effets dévastateurs des crises sur les femmes, notamment en termes de santé mentale et de vulnérabilité accrue face à la violence.

Dans une déclaration à la MAP, le représentant de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), Alae Dine Serrar, a indiqué que cette rencontre tend à sensibiliser sur l'importance de la lutte contre ce phénomène, notamment en période de crise, tout en saluant les initiatives entreprises par le Royaume dans ce sens.

M. Serrar a également insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les différents acteurs concernés, expliquant que les périodes de crise, comme le séisme, amplifient la vulnérabilité des femmes et les exposent davantage à ce phénomène.

Il a, par ailleurs, réitéré l’engagement de l’USAID à collaborer avec les partenaires locaux pour développer des programmes intégrant la lutte contre ce fléau dans les politiques de gestion des crises.

Pour sa part, Saïda Aït Bouali, vice-présidente du Conseil de la région de Marrakech-Safi, a mis l’accent sur les besoins spécifiques des femmes dans les régions touchées.

Elle a aussi appelé à une mobilisation collective pour intégrer des services d’accompagnement psychologique dans les stratégies de réponse aux crises, tout en insistant sur l’importance d’impliquer les collectivités locales pour une action plus efficace.

Les participants ont, par ailleurs, appelé à intégrer la dimension du genre dans les stratégies de gestion des crises afin d’assurer une réponse adaptée aux besoins spécifiques des femmes et des filles, souvent les plus affectées dans ces contextes.