Habib El Malki : Le Maroc est fortement engagé à promouvoir l'apprentissage tout au long de la vie
Le Maroc est fermement engagé à promouvoir l'apprentissage tout au long de la vie (ATLV) à travers la mise en place de politiques et d'initiatives dédiées au développement du capital humain, a indiqué le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Habib El Malki.

Dans une allocution à l'ouverture d'une journée d'étude organisée par le CSEFRS sur "L'apprentissage tout au long de la vie", M. El Malki a souligné que les politiques publiques mises en place pour promouvoir l'ATLV montrent "l'engagement fort" du Royaume à promouvoir cet apprentissage, notamment à travers des initiatives variées et des collaborations étroites regroupant des acteurs du système national d’éducation et de formation, du marché de travail et de la société civile et qui visent à créer un système intégré et cohérent de cet apprentissage.

Il a ajouté que ces politiques publiques ont également pour objectifs de diversifier l’offre en termes d’ATLV et de stimuler sa demande, notamment à travers la diversification des modes d'apprentissage, la multiplication des opportunités d’apprentissage, la promotion des programmes pour l’école de la deuxième chance et le renforcement des capacités des établissements et structures de formation.

"Suivant les Hautes Orientations Royales à ce sujet, le Maroc a pris de multiples initiatives dans l’objectif de la mise en place d’un modèle intégré d’enseignement et de formation tout au long de la vie, impliquant tous les acteurs du système d’éducation et de formation", a relevé le président du Conseil, faisant référence aux dispositions de la loi-cadre régissant le système d’éducation ainsi qu’aux  préconisations de la Vision stratégique 2015-2030 en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie.

C'est dans ce cadre que s'inscrit la création de la Fondation africaine de l’apprentissage tout au long de la vie, qui vise prioritairement à développer une stratégie adaptée dans ce domaine avec une programmation et des plans d’action au niveau de chaque pays intégrant toutes les parties prenantes, a-t-il rappelé.

Selon M. El Malki, le choix de la thématique de ce séminaire "témoigne de l’importance que notre pays accorde à l’apprentissage tout au long de la vie en considérant qu’il s’agit de l’investissement le plus sûr pour le développement du capital humain et de la meilleure voie pour gagner le pari de la généralisation de l’éducation et de la formation pour tous".

Dans une déclaration à la presse en marge de cette journée d'étude, Mariana Alcalay, spécialiste du programme Éducation au Bureau de l'UNESCO pour le Maghreb, a relevé que le Maroc fait "d'énormes efforts" depuis des années pour que l'alphabétisation et l'ATLV soient des priorités au niveau national, mentionnant le rôle de l'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme et l'action menée par le CSEFRS.

"On est aussi très contents d'apprendre la création, cette année, de la Fondation africaine de l’apprentissage tout au long de la vie qui œuvrera, en partenariat avec l'UNESCO, à développer cet apprentissage, non seulement au niveau national, mais aussi à l'échelle régionale et internationale", s'est félicitée Mme Alcalay.

Dans une déclaration similaire, Karim Cheikh, président de la Commission du capital humain à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a noté que "l'ATLV est devenu crucial pour repenser le mécanisme de formation qui, plus qu'une étape dans un parcours, deviendra un processus continu pour l'amélioration des connaissances, l'évolution des métiers et la promotion socio-professionnelle".

"Aujourd'hui, nous sommes dans un marché de travail imprévisible où de nouveaux métiers font leur apparition et d'autres disparaissent, d'où l'importance de la formation aux nouveaux métiers dans des domaines tels que l'intelligence artificielle, la transition numérique, la transition énergétique et le stress hydrique", a-t-il fait remarquer. Dans cette optique, M. Cheikh a préconisé la création d'une passerelle entre les secteurs privé et public, de manière à ce que le secteur privé puisse participer à la création des formations tout au long de la vie, mais aussi être un endroit privilégié de formation au profit des salariés des PME et TPME et des demandeurs d'emploi.

Cette journée d'étude visait à sensibiliser aux enjeux de l'ATLV dans la formation et le développement du capital humain au Maroc, à l'aune des défis et des opportunités présents et futurs, outre le partage des pratiques innovantes et des approches variées, dans le but de renforcer, à l'avenir, la collaboration entre les participants.

Cet événement avait pour objectif d’offrir un espace de partage et d’échange entre les différents acteurs, sur les pratiques innovantes et les approches variées, de nature à favoriser une collaboration continue, pour gagner le pari de la généralisation, d’une manière durable, du savoir et de l’information, de l’éducation et de l’enseignement pour tous, conformément aux dispositions de la Constitution du Royaume, et à la mise en œuvre de la Vision stratégique 2015-2030, et de la loi-cadre n° 51-17.

Les séances de travail de cette journée d’étude se sont articulées  autour de deux axes, dont le premier a consisté à dresser un état des lieux de l’ATLV et ses perspectives au Maroc, tandis que le second a recensé les initiatives et les programmes d'ATLV, entrepris et mis en œuvre par les différentes composantes du système national d’éducation et de formation et les expériences pilotes dans ce domaine. Les travaux de cette journée d’étude se sont conclus par une invitation à la réflexion et l’action collective visant la co-construction du système ATLV.

Ont pris part à cette journée des représentants du CSEFRS, de la Faculté des sciences de l’éducation, de la Fondation africaine pour l’apprentissage tout au long de la vie et de l’Institut de l'UNESCO pour l'apprentissage tout au long de la vie, ainsi que des représentants du ministère de l’Éducation nationale, du département de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et des représentants de la société civile, outre des experts nationaux et internationaux.