Le rideau est tombé sur la 17ème édition du Festival Handifilm, qui s’est déroulée du 4 au 7 décembre à Rabat, sous le thème "Le cinéma comme levier de promotion de l’écotourisme inclusif".
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette édition a rassemblé un public passionné, comprenant notamment des acteurs issus des régions impactées par le séisme d'Al Haouz, indique un communiqué de l’Association Handifilm.
A travers des projections, débats, une master class et des ateliers, le festival a été l’occasion pour les participants d’enclencher une réflexion sur des solutions novatrices pour un tourisme solidaire, durable et inclusif, tout en soulignant le rôle clé de l’écotourisme dans la relance du tourisme responsable, notamment dans les zones affectées par le séisme d’Al Haouz.
Lors de la cérémonie de clôture, Ahmed Ait Ibrahim, membre du jury de la compétition officielle du festival, a présenté une série de recommandations du jury destinés à rendre le cinéma plus accessible, notamment en fournissant une description audio des films sélectionnés afin de permettre aux personnes malvoyantes de suivre les scènes sans dialogue sans perdre le fil de l’histoire.
Aussi, le jury recommande d'ajouter des sous-titres aux films pour les personnes sourdes ou malentendantes, et de mettre à disposition un espace pour la langue des signes pour les personnes sourdes ne pouvant par lire, outre l’utilisation de boucles d’induction magnétique pour aider les utilisateurs d’appareils auditifs à suivre les activités sans interférences.
De même, le jury recommande que les autorités gouvernementales compétentes ajustent la législation nationale, notamment la loi n° 2.00 relative aux droits d'auteur et aux droits voisins, suite à la ratification par le Maroc du traité de Marrakech (publié par décret dans le Bulletin officiel n° 5 du 2 juin 2020), visant à faciliter l'accès des personnes aveugles et ayant des difficultés à lire des textes imprimés aux œuvres publiées, avec l'adoption d'une exception nationale aux droits d'auteur.
Le Palmarès de cette édition, révélateur de la diversité cinématographique, a vu l’attribution du prix du meilleur documentaire au film suisse "Marcher dans tes traces", tandis que le Grand prix du festival a été décerné au film iranien "Carpenter".
Le cinéma marocain a été à l’honneur à travers le film "Silent sighs" de la réalisatrice Meryem Jabbour, en remportant le prix du meilleur message de conscientisation sur le handicap, souligne le communiqué, ajoutant que cette œuvre a été particulièrement saluée pour l’interprétation exceptionnelle de l’acteur Mohamed Khouyi, qui a gratifié le public avec une prestation magistrale.
Le jury a, par ailleurs, accordé une mention spéciale au film "Histoire d’une équipe" du réalisateur Hamza Aharrar.
La compétition spéciale juniors a, pour sa part, vu l’attribution de trois prix à des lycéens marocains de Dar Gueddari, Casablanca et Salé.
La cérémonie de clôture a également été marquée par l’annonce du projet "Marrakech Express", porté par l’Italien Diego Cossotto, membre de l’Association "Cinéma inclusion et participation", qui consiste en un périple solidaire à vélo, prévu de mars à mai 2025, qui reliera les Alpes à l’Atlas, avec pour objectif de soutenir le développement de l’écotourisme inclusif.
Bouillon de culture
Musique
L'Institut français organise, le 20 courant à Casablanca, une soirée musicale avec la violoniste Marie-Claude et le pianiste David Braslawski, intitulée "Voyage musical".
Selon les organisateurs, cette soirée sera un voyage exceptionnel à travers le monde, au cours duquel les deux artistes interpréteront des pièces musicales variées provenant d’Italie, d'Autriche, d’Allemagne, de Pologne, de Norvège, de Russie, de France, d’Espagne et d’Argentine.
Vernissage
Le vernissage de l’exposition “Essentiel paysage” de l’artiste Abderrahim Yamou aura lieu, le 14 décembre à la Galerie Delacroix de Tanger.
Dans le jeu des formes et des textures, Abderrahim Yamou capture des fragments d’un univers suspendu entre fragilité et harmonie, des moments où l’éphémère semble effleurer l’intemporel.
À travers ses créations, qu’elles soient peinture, sculpture ou dessin, Yamou transcende les frontières, mêlant art, science et nature dans une quête de l’essentiel. Son travail s’inscrit dans une vision contemporaine où l’art devient un outil de réconciliation avec le vivant, une manière d’éveiller notre sensibilité au fragile équilibre de notre monde.