La coopération et la consolidation du pluralisme sont des facteurs clefs pour reconfigurer la relation entre les pays du Nord et du Sud, ont souligné mardi à Rabat les participants à un panel sur "La coopération conjointe: vers des relations plus saines entre le Nord et le Sud".
Lors de la 5ème séance du "Congrès du futur", organisé par le Parlement marocain avec ses deux Chambres, en collaboration avec la "Fondation des rencontres du futur", la Chambre des députés et le Sénat de la République du Chili, les intervenants ont souligné l’importance de repenser les paradigmes régissant ces relations dans une logique gagnant-gagnant, relevant le besoin de rompre avec l’incertitude qui pèse sur les relations entre les pays et crée une course acharnée exacerbant les disparités entre le Nord et le Sud.
A cet égard, le ministre chilien des Relations extérieures, Alberto van Klaveren, a mis en avant l'obligation de fonder les relations entre les pays, notamment entre le Nord et le Sud, sur le pluralisme qui joue un rôle essentiel pour promouvoir la sécurité et réaliser le développement escompté.
Evoquant la réalité qui prévaut dans les sphères politique et diplomatique, il a mis en exergue la nécessité de promouvoir le dialogue entre les pays du Sud en faveur d’une plus forte solidarité, soulignant la pertinence de la diplomatie scientifique pour aboutir à ces nobles objectifs.
De son côté, l’ancien président du parlement latino-américain, Jorge Pizarro, s’est penché sur l'incertitude qui plane sur les périodes de crise et son impact négatif sur les pays du Sud, signalant que la communauté internationale est appelée à "redéfinir un nouvel ordre mondial fondé sur la coopération dans toutes ses manifestations pour surmonter les inégalités".
Afin de dépasser cet état de vulnérabilité qui caractérise les sociétés actuelles dans de nombreux domaines tels que la santé et l’éducation, le responsable a rappelé la nécessité pour les institutions législatives d'exercer leurs fonctions et d’actionner leurs mécanismes, appelant à la mise en place de décisions pérennes et à fort impact pour répondre aux besoins sociaux, économiques et culturels.
De son côté, l'universitaire marocain Abdou Filali-Ansary a mis l'accent sur la nécessité de remédier aux “complications” que connaissent les sociétés du Sud et qui touchent essentiellement les jeunes, considérés comme le fondement de toute politique de développement.
Toutes les sociétés humaines transmettent un héritage précieux qui contribue à renforcer le dialogue et la coopération entre les pays du Nord et du Sud, d'une manière qui sert les intérêts communs, a-t-il ajouté, appelant à capitaliser sur les valeurs communes qui unissent toute l'humanité.
Organisé par le Parlement marocain avec ses deux Chambres, en collaboration avec la "Fondation des rencontres du futur", la Chambre des députés et le Sénat de la République du Chili, le Congrès du futur constitue une occasion d'échanger des points de vue entre parlementaires, responsables gouvernementaux, scientifiques, chercheurs et acteurs clés sur les questions qui concernent l'avenir de l'humanité.
Cette édition aborde plusieurs questions d'actualité, notamment les défis auxquels le monde du futur est confronté, le changement climatique, les migrations internationales, le renforcement de la paix et de la sécurité dans le monde, la sécurité alimentaire, la coopération Nord-Sud, les défis mondiaux en matière de santé, la transition énergétique et ses perspectives, les transformations des relations humaines et des liens sociaux au XXIe siècle, les impacts de l’intelligence artificielle sur l’économie et la société, la promotion de la tolérance et de l’égalité des sexes, ainsi que l’Afrique en tant que continent d’avenir.