A la lumière du communiqué du Palais Royal émis à l’issue de la séance de travail présidée par Sa Majesté le Roi le lundi 23 décembre 2024 et à la suite de l’avis religieux formulé par le Conseil supérieur des oulémas ayant trait aux questions encadrées par des dispositions religieuses qui lui ont été soumises et compte tenu de l’arbitrage du Souverain, le Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires a tenu, mardi 24 décembre 2024, une réunion sous la présidence du Premier secrétaire, Driss Lachguar.
Ayant pris acte de la teneur dudit communiqué Royal, le parti des forces populaires exprime à l’issue de cette réunion sa fierté du cheminement pris par ce chantier par ailleurs pertinent et crucial tenant compte d’un large processus de discussions et de concertations chapeauté par l’Instance chargée de la révision du statut de la famille (Moudawana) de même que sa satisfaction de la contribution des composantes de l’USFP consistant à présenter son avis sur l’institution familiale faisant prévaloir une conception de la famille à même de s’adapter aux mutations sociales et répondre aux exigences contemporaines.
Le parti des forces populaires demeure
déterminé à poursuivre son action de plaidoyer
en faveur de solutions compatibles avec les
données du contexte actuel
Le Bureau politique de l’USFP s’est dit satisfait de l’Initiative du Commandeur des croyants soumettant le projet de réforme de la Moudawana au Conseil supérieur des oulémas, l’Institution constitutionnelle habilitée à émettre la réflexion attendue de manière à ce que l’avis recherché n’ouvre pas la voie à l’exploitation politique du patrimoine religieux islamique de l’ensemble des Marocains.
Là-dessus, l’instance usfpéiste a mis en avant l’invitation Royale à ce que le Conseil supérieur des oulémas « poursuit sa réflexion et l’adoption de la jurisprudence constructive concernant la famille par le biais de la création d’une structure opportune intégrant ses composantes dans le but d’approfondir la recherche quant aux problématiques religieuses que suscitent les développements relatifs à la famille marocaine nécessitant des réponses innovantes adaptées aux exigences de la conjoncture actuelle », ajoutant que cela est en mesure d’être cohérent avec la vision de l’USFP appelant constamment à un Islam éclairé reflétant l’identité distincte de l’identité marocaine immunisée par sa diversité et sa capacité à gérer ses différences tout en véhiculant les mutations à l’abri de toute classification, fermeture ou exclusion.
D’autre part, le Bureau politique a fait état de son appréciation positive du cheminement de ce texte de loi portant structuration de la famille et de la société à l’intérieur de la législation ordinaire en appelant le gouvernement à formuler un projet de loi à soumettre au vote au sein de l’Institution parlementaire tout en étant encadré par le référentiel et les fondements contenus dans le message Royal se rapportant aux principes de justice, d’équité, de solidarité et de cohésion découlant des orientations de la religion musulmane, mais également aux valeurs universelles issues des conventions internationales ratifiées par le Maroc…
Par ailleurs, l’instance politique usfpéiste a indiqué suivre avec grand intérêt le projet de loi attendu tout en adhérant pleinement au déploiement de ce projet crucial qui a toujours fait l’objet d’une préoccupation centrale du parti, du secteur féminin ittihadi ainsi que de toutes les forces démocratiques du pays compte tenu du fait que « le parti des forces populaires estime que la famille est le noyau essentiel de la société » et que le traitement des dysfonctionnements dont la cellule familiale pâtit doit figurer en plein milieu de tout projet social aspirant à asseoir la démocratie et promouvoir les droits de l’Homme comme préludes à la réalisation de la justice sociale et à l’aboutissement du changement souhaité.
Dans cette même veine, le Bureau politique de l’USFP n’a pas manqué de louer les changements intervenus à l’occasion de ce cheminement « qui répond à un nombre important de revendications du parti des forces populaires et de ses suggestions à satisfaire les attentes de la femme, de l’homme et des enfants ».
L’instance politique ittihadie a, en outre, exprimé sa détermination à poursuivre son action dédiée au plaidoyer en faveur de tout ce que le contexte actuel permet en réponses plausibles pour une famille cohérente faisant prévaloir l’intérêt ultime des enfants et préserver leurs droits.
Et de conclure que l’Union socialiste des forces populaires, « descendante du mouvement national, s’appuyant sur un référentiel progressiste et moderniste, a toujours été et demeure fidèle à la mission d’affranchir la terre et l’Homme à travers la libération des énergies qui ne peut être réalisée sans la mise en place d’une société d’égalité et de justice sociale » (…)
Rachid Meftah