Le Parti de l’Union socialiste des forces populaires a acté son adhésion à la Conférence permanente des partis politiques d’Amérique latine et des Caraïbes (COPPPAL).
Machij El Karkri, membre du Bureau politique et de la Commission des relations extérieures du parti, a affirmé que cette adhésion intervient en réponse à une demande officielle formulée par le président de ladite organisation, Alejandro Moreno Cardenas, à l’adresse du Premier secrétaire du parti des forces populaires, Driss Lachguar, l’invitant à prendre part à la cérémonie de commémoration du 96ème anniversaire de la création du «Parti révolutionnaire institutionnel» (du Mexique).
Le responsable ittihadi El Karkri a indiqué qu’il s’agit là d’une avancée diplomatique partisane importante et cruciale qui ouvre la voie à des horizons extraordinaires de coopération politique et d’échanges avec les partis latino-américains.
Là-dessus, Machij El Karkri a rappelé que l’organisation de la COPPPAL a été créée en 1979 au Mexique, à l’initiative et sous la direction de Gustavo Carbajal Moreno, alors président du Parti révolutionnaire institutionnel, ce parti qui est considéré comme la plus grande formation partisane en Amérique latine et aux Caraïbes parmi 74 partis politiques et 30 Etats. De même que l’organisation se définit comme le forum des partis démocratiques et progressistes, se déployant pour la consolidation de la souveraineté territoriale, le rejet de toute intervention extérieure dans les affaires des Etats, la mise en place d’un système international équitable, l’unité des peuples de la région, mais aussi le soutien et le développement de la pratique démocratique qui garantit les libertés publiques et la diversité idéologique.
El Karkri a mis en relief que l’appartenance de l’USFP à la COPPPAL revêt de multiples portées stratégiques, ayant, par ailleurs, couronné un long dialogue s’étendant sur plus de deux années.
Dans cette même veine, le responsable ittihadi a mis en exergue la démarche rigoureuse entreprise par l’Union socialiste des forces populaires faisant partie du processus d’ouverture sur de nouveaux horizons géopolitiques dynamiques et considérant que c’est, en tout état de cause, l’occasion d’échanger les expertises avec des partis ayant parcouru des expériences fructueuses en matière de pouvoir et de mutations démocratiques…
Concernant globalement le Royaume, Machij développe que le cheminement entrepris par l’USFP contribue à l’ancrage de la diplomatie partisane (comme l’a toujours voulu Sa Majesté le Roi Mohammed VI), en tant qu’outil effectif et efficient pour la consolidation des relations avec l’Amérique latine, région s’appuyant sur des potentialités économiques très importantes et une grande présence au milieu du nouveau modèle international mais aussi une longue et riche histoire de lutte contre le colonialisme et toutes les formes d’occupation.
D’autre part, El Karkri a mis en avant que cette adhésion s’inscrit pleinement dans le contexte de la vision Royale de faire de l’océan Atlantique un espace économique intercomplémentaire, soulignant que la démarche usfpéiste peut constituer un pont de connexion entre l’Afrique et l’Amérique du Sud et vient soutenir l’ambition du Maroc consistant à jouer des rôles avant-gardistes dans l’ouverture de l’Afrique sur de nouveaux espaces, loin des partenaires traditionnels tels que l’Europe…
Et d’observer que l’espace de la COPPPAL se présente comme la tribune idoine pour la défense des questions nationales justes et légitimes, dont en tête de liste la cause nationale et le conflit artificiel autour du Sahara marocain, d’autant que se trouvent encore des partis au pouvoir (l’Uruguay) et des mouvements révolutionnaires mués en forces politiques (Salvador, Colombie…) dont certains affichent une hostilité à l’encontre de notre pays, ne se fondant sur aucune donnée historique ou sociologique précise et claire (…)
Machij El Karkri a conclu en notant que cette réalisation stratégique vient s’inscrire dans le registre de la présence de l’USFP au sein de nombre d’instances et d’institutions internationales prestigieuses telles que l’Internationale socialiste, l’Alliance démocratique, le Forum arabe démocratique de même que Mena Latina et l’IUSY (l’Union internationale des jeunes socialistes).
Renforçant et consolidant davantage ses actions de partenariat et de coopération en Afrique et en Amérique latine, comme l’a si bien développé Machij El Karkri, le Maroc se fraye un chemin empreint de sérénité, de sérieux dans le système de la coopération Sud-Sud qui annonce de bien meilleurs lendemains…
Rachid Meftah