Pour se venger de sa maîtresse qui l’a photographié dans un état anormal en sa compagnie et envoyé les photos à son épouse, il l’a tuée puis mis le feu à son cadavre.
Vingt-cinq ans de réclusion criminelle. Tel a été le verdict rendu, récemment, par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger contre un père de famille qui a tué sa maîtresse, jeté son cadavre dans un terrain vague situé en dehors de la périphérie urbaine puis y a mis le feu. Il a par la suite pris la poudre d’escampette. Le jugement est assorti de dommages et intérêts de l’ordre 200 mille dirhams qu’il doit verser aux personnes constituées partie civile.
L’affaire remonte au mois de juin 2024 lorsque la victime, une serveuse dans un café de chicha situé à Tanger, originaire de la ville de Taza, a été retrouvée, corps sans vie et calciné, dans un terrain vague situé en dehors de la périphérie urbaine de la ville de Tanger, dans la région de Gueznaya. Une enquête a été diligentée par les éléments de la gendarmerie royale. Une coordination avec leurs collègues de la gendarmerie royale de Nador a été soldée par l’arrestation, samedi 22 juin, de l’auteur du crime alors qu’il se cachait dans un appartement meublé qu’il avait loué à Nador. En effet, l’enquête a révélé que le mis en cause, marié, a entretenu une relation d’adultère avec la jeune serveuse. Tout au long de leur relation amoureuse, ils louaient des appartements meublés pour s’enivrer et partager le même lit. Au fil du temps, leur relation s’est détériorée au point qu’elle a commencé à le menacer de détruire son foyer conjugal. Refusant de céder à ce chantage, elle est passée à l’acte.
Elle a pris des photos de lui par son téléphone dans un état anormal et les a envoyées à son épouse. Evidemment cela a déteint sur la relation entre les deux époux. Et c’était son tour de penser à se venger. En effet, il a fait semblant d’avoir tout oublié parce qu’il est amoureux fou d’elle. Louant un appartement situé dans la région de Nejma, à Tanger, il l’a convaincue d’y passer une soirée bien arrosée. Croyant qu’il lui a effectivement pardonné, elle a répondu favorablement à son invitation. Ils se sont retrouvés, tous les deux, sous le même toit de l’appartement en train de boire et de sniffer de la cocaïne.
A un moment donné, il a commencé à lui reprocher d’avoir envoyé ses photos à son épouse. S’ensuivit une dispute houleuse puis il s’est s’armé d’un couteau et lui a asséné des coups mortels. Le lendemain matin, très tôt, il a conduit le cadavre vers le terrain vague précité et y a mis le feu avant de prendre la fuite.
Interrogé par la Cour sur son crime horrible, il a avoué qu’il n’était pas conscient du crime puisqu’il a consommé de la cocaïne.