La performance à l’export tant recherchée par le Maroc, en plus de la compétitivité des produits eux-mêmes, est largement tributaire du degré de connectivité maritime du Royaume.

Pour près de 97% du volume des échanges commerciaux, les flux de marchandises sont assurés par la voie maritime. Aujourd’hui, les ports marocains sont connectés à quelque 190 ports à travers 70 pays. En revanche, le trafic est assuré dans sa quasi-totalité par des opérateurs étrangers, généralement de taille internationale.

Avec sa situation géographique privilégiée, à un grand carrefour maritime, ses ports de nouvelle génération comme Tanger Med, bientôt Dakhla Atlantique et Nador West Med, qui sont des ports de transbordement, le Maroc possède les atouts pour se positionner comme étant un véritable hub régional pour le trafic commercial intercontinental.

Une vocation qui, de surcroît, se trouve davantage renforcée par les initiatives Royales récentes telles que l’ouverture de l’Afrique sur l’Atlantique. Mais à tout cela, il manque un chaînon important : la flotte maritime. Le pavillon national compte aujourd’hui 13 navires. Un pays comme la Turquie, par exemple, en compte près de 1.700. C’est là un vrai gisement d’investissements qui peut constituer un grand écosystème en termes de créations de richesses et d’emplois mais que le secteur privé national n’a visiblement toujours pas osé exploiter.