Trois mois après l’arrestation d’un quadragénaire qui a commis un meurtre sur fond d’homosexualité à Salé (cf. notre édition n° 5752 du jeudi 3 octobre 2024), la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat l’a condamné à la peine à perpétuité.
Entre le jour de l’arrestation du mis en cause principal, un repris de justice, âgé de quarante-et-un ans, le jeudi 19 septembre, et le jour de son condamnation, par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, le jeudi 19 décembre, il y a exactement trois mois. Poursuivi pour homicide volontaire et homosexualité, il ne nie pas les charges retenues contre lui. Toutefois il précise devant les trois magistrats et le représentant du ministère public qu’il n’avait pas l’intention de le tuer. En fait, il n’est pas le seul accusé dans cette affaire, il y en a deux autres, des adolescents dont l’âge ne dépasse pas dix-huit ans. Ils sont accusés de non-assistance à une personne en danger et non-dénonciation d’un meurtre.
En effet, la scène du crime se situe à Salé, la ville où demeure la victime, quadragénaire. Sorti de chez lui, le jeudi 12 septembre, il n’a plus donné signe de vie. Quinze jours plus tard, le jeudi 19 septembre, son cadavre a été retrouvé entre les arbres et les herbes dans l’arrondissement de Bettana, à Salé. Il présentait une grave blessure à la poitrine. Disposant d’une carte d’identité nationale, il a été rapidement identifié. Les investigations n’ont pris que quelques heures pour que les enquêteurs de la police judiciaire de la ville de Salé arrivent, le même jour, jeudi 19 septembre, à arrêter l’auteur du crime et les deux autres adolescents.
Soumis aux interrogatoires, l’auteur du crime a précisé aux enquêteurs qu’il entretenait une relation d’homosexualité avec l’un des deux adolescents. Seulement, l’autre adolescent l’a informé que son «amant» le trompait avec un autre jeune homme. Depuis, il a commencé à suivre ses pas jusqu’au jour où il les a surpris ensemble dans un logis en pleins ébats sexuels. Aussitôt, il a tenu son «amant» par la main afin de le prendre en sa compagnie. Mais, la victime est intervenue pour l’en empêcher. Et c’est le début d’une dispute qui a fini par un coup de couteau au niveau de la poitrine de la victime. Après quoi, il a pris la fuite en compagnie de son «amant».