Ils sont deux amis qui demeurent au même quartier. Seulement, l’un d’eux n’a pas respecté leur relation d’amitié pour proposer à l’amante de coucher avec lui…

Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Un jeune homme, âgé de trente-quatre ans, se tient au box des accusés, poursuivi, en état d’arrestation, pour homicide volontaire avec préméditation et guet-apens. Toutefois, il nie, devant les trois magistrats de la Cour et le représentant du ministère public, que son acte soit prémédité tout en expliquant qu’il n’avait l’intention que de «corriger» la victime, un jeune homme de vingt-six ans.
«Il était mon ami, M. le président», affirme-t-il devant la Cour tout en ajoutant qu’ils étaient comme des frères.
Bien que l’écart d’âge entre les deux soit de huit ans, ils se rencontraient souvent sont issus du même quartier, Hay Mohammadi. C’est du moins ce que le mis en cause raconte à la Cour tout en ajoutant qu’ils passaient ensemble la majorité de leur temps vu qu’ils sont au chômage. Seulement, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, selon l’auteur du crime, est le fait qu’il s’en soit pris à sa petite amie.
En effet, le meurtrier entretenait une relation amoureuse avec une jeune fille demeurant au même quartier que lui.
«Tout le monde était au courant de notre relation aussi bien le défunt que nos voisins du quartier», précise-t-il.
Malheureusement, son ami a commencé à la harceler, selon ses déclarations devant la Cour.
«Il lui a proposé de le rejoindre chez lui pour coucher ensemble», précise-t-il.
Convoquée par la Cour pour présenter son témoignage, celle-ci affirme avoir informé son bien-aimé que son ami lui a proposé de le rejoindre.
«Mais, je ne croyais pas qu’ils allaient se disputer», précise-t-elle.
Elle lui avait demandé de lui dire de la laisser tranquille surtout qu’il était au courant de leur relation.
«Il attendait de décrocher un emploi pour se présenter chez ma famille et me demander en mariage. Tout le monde au quartier en était au courant», poursuit-elle.
Selon les informations consignées dans le procès-verbal, le mis en cause s’est présenté devant son ami. Sans lui adresser la parole, il lui a donné un coup de couteau au cœur.
Un acte criminel qui a coûté la vie à la victime et vingt ans de réclusion criminelle à l’auteur du crime.