Sans pitié, ce père de famille, quadragénaire, profitait du corps de sa propre fille encore mineure, durant près de quatre ans. Mais, celle-ci a fini par révéler le terrible secret à sa mère qui a porté plainte.

Il n’arrivait pas à lever les yeux vers le président de la Cour, à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, qui l’interrogeait sur les faits de son crime, à savoir attentat à la pudeur sur sa propre fille, âgée de seize ans. Et quand elle a commencé à raconter ce qu’elle a enduré, il a gardé le silence.
«Je me souviens lorsqu’il m’a touchée pour la première fois», raconte-t-elle aux trois magistrats et au représentant du ministère public.
Elle était âgée de seulement douze ans. Sa mère était en voyage à Essaouira pour rendre visite à sa mère, gravement malade.
« J’étais sur mon lit…Je devais dormir pour me réveiller un peu tôt afin d’aller au collège». Son père s’est tenu debout devant la porte de la chambre et a commencé à la dévisager.
«Je lui ai demandé s’il avait besoin de lui préparer quelque chose à la cuisine», ajoute-t-elle.
Il lui a répondu qu’il n’avait besoin que de converser avec elle. Il y est entré pour s’asseoir juste à côté d’elle sur le lit.
«Il n’a jamais réagi ainsi», répond-elle à une question du président de la Cour.
Tout à coup, il l’a tenue dans ses bras pour commencer à l’embrasser. Elle a tenté de le repousser. Mais en vain. En un instant, il est devenu un monstre. Il l’a menacée de l’étouffer avec ses deux mains après l’avoir giflée. Elle se demandait sérieusement s’il était vraiment son père. Finalement elle l’a laissé faire. Il a commencé à «jouer» avec son petit corps avant de lui faire des attouchements au niveau de sa partie intime.
Depuis, il abusait d’elle chaque fois que sa mère voyageait à Essaouira ou rendait visite à une proche ou à une amie.
Après quatre ans de souffrance, elle n’avait plus la force de continuer à lui céder et a fini par révéler le secret à sa mère qui n’en a pas cru ses oreilles. Rapidement, elle est allée porter plainte et son mari a été arrêté pour être maintenu en garde à vue et soumis aux interrogatoires. Devant les enquêteurs, il a avoué son crime d’inceste arguant qu’il ne savait pas ce qu’il faisait. Mais devant la Cour il s’est contenté de déclarer qu’il méritait d’être enterré vivant. Un aveu implicite qui a permis à la Cour de le juger coupable et le condamner à vingt ans de réclusion criminelle.