Pour avoir exploité durant six ans sa sœur, handicapée moteur et mentale, âgée de onze ans, dans la mendicité, une quadragénaire a été condamnée, par la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, à cinq ans de réclusion criminelle assortie d’une amende de dix mille dirhams et des dommages et intérêts de l’ordre de 200 mille dirhams.
L’affaire a éclaté suite à un appel téléphonique reçu par la gendarmerie royale à Aïn Al Aouda, qui se situe à une trentaine de kilomètres de la ville de Rabat, en provenance de France. L’interlocutrice, une femme qui a loué à la mise en cause son propre domicile situé dans son pays natal, a affirmé que cette femme exploitait sa sœur dans la mendicité tout en la conduisant vers le cimetière d’Aïn Al Aouda et à travers les ruelles de la région. Les investigations ont été aussitôt menées par les limiers de la gendarmerie royale pour que la mise en cause soit arrêtée. La plaignante a voyagé ensuite de France au Maroc et confirmé sa plainte devant les enquêteurs.
Soumise aux interrogatoires, la mise en cause est passée aux aveux en confirmant qu’elle exploitait effectivement sa sœur dans la mendicité. Une activité qui lui portait plus de 300 DH par jour, a-t-elle affirmé aux enquêteurs. Ces derniers ont appris qu’elle maltraitait également la victime. C’est la raison pour laquelle elle a été poursuivie, selon les dispositions des articles 448-1et 448-2 du code pénal, pour traite des êtres humains.