Afin de répondre aux spécificités régionales et aux potentialités économiques
Engagements : Le Maroc poursuit ses engagements en matière de développement durable et en matière de régionalisation avancée. Il avait lancé le Plan climat territorial au niveau de dix régions. Et c’est actuellement au tour de la région Rabat-Salé-Kénitra d’en bénéficier. Ces Plans climat territoriaux constituent des outils de planification et de mise en œuvre de diverses mesures d’adaptation et d’atténuation qui sont alignées et répondent aux
spécificités locales. Les détails.
Le ministère de la transition énergétique et du développement durable continue dans sa stratégie de mise en place des Plans climat territoriaux. A ce stade, c’est au tour de la région de Rabat-Salé-Kénitra de se doter de son propre Plan climat territorial. En effet, le Maroc a opté pour la promotion d’une dynamique territoriale de lutte contre le changement climatique, en dotant dix régions de leurs Plans climat territoriaux. Les régions concernées sont Marrakech-Safi, Souss-Massa, Casablanca-Settat, Beni Mellal-Khénifra, Laayoune-Sakia El Hamra, Guelmim- Oued Noun, l’Oriental, Tanger-Tétouan-El Hoceima, Drâa-Tafilalet et Dakhla-Oued Eddahab. Cette initiative rentre dans le cadre de la déclinaison territoriale de la politique climatique et de la régionalisation avancée. «Ces Plans climat territoriaux constituent des outils de planification et de mise en œuvre de diverses mesures d’adaptation et d’atténuation qui sont alignées et répondent aux spécificités locales», explique le département du développement durable.
Ce projet fixe les objectifs du territoire et définit un programme d’actions pour les atteindre à travers notamment les mesures d’atténuation, visant à limiter l’impact du climat sur le territoire, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES). Il vise aussi a mettre en place des actions d’adaptation afin de réduire la vulnérabilité du territoire dans un contexte où les impacts du changement climatique ne pourront plus être intégralement évités, même avec d’importants efforts d’atténuation.
Pour y parvenir, il s’agira ainsi d’identifier les impacts prévisibles du changement climatique pouvant se produire à l’échelle de la région ; sur les populations, les ressources naturelles et les activités socio-économiques mais aussi d’appréhender comment le changement climatique est d’ores et déjà pris en considération par les acteurs de la région cible. Ce projet permettra aussi d’identifier les besoins d’adaptation et d’atténuation ressentis par les populations mais non satisfaits faute de ressources, et d’élaborer un portefeuille de projets sectoriels prioritaires d’adaptation et d’atténuation, y compris des projets pilotes de démonstration et de définir les mesures d’accompagnement (Les mesures à caractère institutionnel et de gouvernance, les actions de communication et sensibilisation, le renforcement des capacités des acteurs régionaux et locaux en termes de lutte contre le changement climatique, l’amélioration de la gestion des connaissances, et les actions de recherche et développement).
Il est également question d’orienter les politiques et actions de la région cible en anticipant les impacts prévisibles du changement climatique; de construire une synergie autour d’une vision intégrée portant sur une stratégie régionale d’action et de veiller à l’élaboration du Plan climat territorial de la région cible et la mise en évidence des défis posés par les changements climatiques par l’ensemble des parties prenantes; de proposer des indicateurs précis de suivi-évaluation et de sensibiliser les acteurs du territoire (grand public, partenaires et agents) aux différentes problématiques climatiques. Comme l’explique la même source : «Conscient de l’ampleur du phénomène du changement climatique sur l’ensemble du territoire, et de ses spécificités et ses impacts sur le développement socio-économique du Royaume du Maroc et au niveau des régions de manière différentiée, le gouvernement du Royaume du Maroc s’est engagé dans une démarche volontariste et responsable de lutte contre les effets du changement climatique et de renforcement de la résilience, tout en accordant un intérêt particulier à la planification de l’action climatique aux niveaux national et territorial ». Et d’ajouter : «Le Plan climat national a permis au pays de tracer progressivement les contours de son développement sobre en carbone et résilient au climat et de faire adhérer toutes les parties prenantes nationales aux principaux chantiers climatiques du Royaume».
En plus, le Maroc accorde un intérêt grandissant à l’adaptation, ce qui a permis de réaliser un plan stratégique d’adaptation afin de soutenir les décideurs politiques et les parties prenantes à tous les niveaux (national et territorial). Il s’agit d’accroître la résilience des écosystèmes naturels et des secteurs sociaux et économiques face aux impacts du changement climatique.
Ambitieux : Un plan d’atténuation ambitieux et réaliste pour la région de Rabat-Salé-Kénitra sera mis en place. Cette démarche sera basée sur les résultats actualisés de l’inventaire national des émissions de GES de la cinquième communication nationale, la stratégie nationale bas carbone ainsi que sur les orientations stratégiques et les projets inscrits dans la contribution déterminée au niveau national (CDN) du Royaume.
«Ce plan devra inclure, d’une part, des actions spécifiques pour les secteurs clés identifiés dans la stratégie nationale bas carbone (SNBC) comme étant prioritaires pour la décarbonation (énergie, bâtiment, transport, agriculture, industrie, foresterie et déchets). Ces secteurs, représentant les principaux leviers de réduction des émissions, devront être analysés en profondeur afin de proposer des mesures d’atténuation adaptées aux spécificités régionales et aux potentialités économiques et environnementales de chaque secteur.
D’autre part, le développement du plan d’atténuation devra s’appuyer sur une analyse rigoureuse des stratégies et politiques sectorielles en vigueur», relève la même source.