Bien que moins spectaculaire que celle concernant le cash, une autre amnistie lancée en octobre 2023, mais cette fois-ci par la CNSS, vient d’être clôturée le 15 janvier avec des résultats tout aussi probants.
Appelées à régulariser leurs arriérés impayés de cotisations et de déclarations des charges sociales d’avant 2024 moyennant des remises et exonérations conséquentes, elles ont été quelque 68.000 entreprises à répondre favorablement à l’appel. Constat notable au terme de cette opération, près des deux tiers d’entre elles sont de petites, voire très petites, entreprises comptant moins de cinq employés. Même si, il est vrai, l’État en la personne de la CNSS a dû abandonner en contrepartie un volume de créances d’environ 3 milliards DH, le premier et principal bénéfice de l’opération est d’apporter de la sérénité et de la sécurité à des dizaines de milliers de salariés qui recouvrent ainsi une situation administrative saine quant à leurs futures pensions.
Mieux que ça, l’engagement spontané de 68.000 entreprises est un signal de regain de confiance dans les institutions de l’État et une manifestation de la volonté des PME, qui constituent plus de 80% du tissu économique national, d’évoluer désormais vers des standards en termes de responsabilité et de conformité sociales. C’est là une évolution majeure incontestable.