Mieux communiquer, mieux vivre…
La contradiction excessive renforce l’éloignement plutôt que de rapprocher les points de vue. Surtout, à l’époque du réseautage social ou professionnel, contredire c’est un peu comme dénigrer, rejeter, ne pas adhérer, donc ça annule les effets positifs du networking.
Dialoguons aujourd’hui, sans contradictions, ni son esprit, enfin essayons, pour parvenir à des accords sur ce fameux, des fois ou souvent même fâcheux esprit de contradiction !
Le dialogue, cet art subtil de partager nos idées et de construire des ponts entre nos consciences, n’est pas toujours aussi fluide qu’on pourrait l’espérer. Mmmm, esprit, oh esprit dis-moi pourquoi tu aimes contredire, esprit oh esprit, dis-moi à quoi ça te sert ?
Oh contradiction, dis-moi toi pourquoi tu prends le contrôle sur mon esprit, pour qu’il devienne esprit de contradiction ?! Ça te plait hein !
Parmi les nombreux obstacles qui jalonnent nos échanges, l’un des plus récurrents, voire des plus redoutés, reste cet incontrôlable, si tentant esprit de contradiction. Que ce soit dans la sphère familiale, au travail ou entre amis, cet esprit semble avoir la faculté d’émerger à des moments où l’on s’y attend le moins, comme un grain de sable dans la mécanique bien huilée de nos conversations. Comme un cheveu dans la soupe, dérangeant, gênant, irritant, et si énergivore !!!!
Alors, l’esprit de contradiction : un mal nécessaire ou un poison insidieux ? Mmmm !!!
Pour être honnête avec vous, mes chers lectrices et lecteurs, je l’avais pas mal, il me trahissait, me dépassait, me devançait et s’installait confortablement dans mes échanges. Heureusement, feu mon père grand dialogueur, et maniant l’art de la conversation subtile et intelligente à merveille, avait noté ce petit et vilain quelquefois esprit qui s’exprimait tant bien que plutôt mal lors des conversations familiales ou avec mes amis, et qui voulait contredire pour le plaisir que cela procure au lieu d’écouter, d’apprécier, d’apprendre et puis peut-être s’exprimer avec bienveillance… et heureusement qu’au fil des ans, j’ai travaillé dessus et j’ai même fait de la communication ma profession, car feu mon père m’avait inculqué cette curiosité, cette envie d’en découvrir les clés, les facettes et les vrais plaisirs de converser avec élégance et saveur…
Mais pourquoi donc cet esprit de contradiction?
Loin d’être uniquement une forme de résistance passive ou de défi à l’autorité, l’esprit de contradiction peut naître de diverses raisons. Dans le cadre familial, il peut s’agir d’une volonté d’affirmer son individualité, surtout lorsqu’on est confronté à une figure d’autorité, comme un parent, ou même à un membre de la famille jugé trop conciliant. À la maison, chaque idée différente est parfois perçue comme une manière de remettre en question l’ordre établi. Au travail, cet esprit prend souvent des allures plus subtiles. Au lieu d’un face-à-face frontal, il se cache parfois derrière des questions incessantes, des points de détail suranalysés, ou des «pourquoi» à n’en plus finir.
En amitié, la contradiction peut être un moyen de se différencier, de se faire entendre, ou de tester les limites de l’autre. Chaque désaccord devient alors une occasion de redéfinir la relation. Et l’impact de la contradiction alors, qu’en est-il ? : Bienveillance ou confrontation ?!
Prenons un instant pour analyser les conséquences de ces contradictions dans notre quotidien.
Exemple 1 – En famille :
Imaginez cette scène : un dîner familial où chacun essaie de convaincre l’autre du bien-fondé de ses choix de vie. Tonton Jamal, fervent défenseur des «méthodes anciennes», s’oppose farouchement aux nouvelles technologies, tandis que Sonia, la cousine passionnée de gadgets, n’en rate pas une pour lui rappeler que son téléphone n’a même pas de «Smart» dans «smartphone». Un échange parfois pimenté, mais qui finit par dégénérer en monologue sans écoute réelle. Résultat : chacun repart avec ses idées inchangées, mais le lien familial, un peu écorché.
Exemple 2 – Au travail :
Lors d’une réunion, imaginez un collègue qui, sans raison valable, s’oppose à toutes les propositions, même les plus évidentes. Ce n’est pas qu’il n’a pas d’idées ; au contraire, il en a, mais il préfère jouer au «contradicteur» plutôt que de collaborer. Le résultat ? Un climat tendu qui étouffe la créativité, par des «mais pourquoi» ou des «non, je ne suis pas d’accord» qui ne mènent à rien. La contradiction mal placée est un véritable frein à l’avancée collective.
Exemple 3 – En amitié :
Et puis il y a ces amis, ceux qui, à chaque sortie, les pros de l’opposition, surtout s’opposer à vous. Vous êtes emballé par un film, ils le détestent ! Vous proposez un restaurant, ils le trouvent trop cher ou trop classique. Après quelques mois, cette constante contradiction finit par transformer l’amitié en un champ de bataille plutôt qu’en un terrain d’entente. Et là, l’esprit de contradiction n’est plus un atout, mais une source de frustration. Dans un contexte plus large, l’esprit de contradiction peut aussi devenir un terrain fertile pour des conflits sociaux. Il nourrit le clivage, alimente l’opposition plutôt que la coopération, et peut contribuer à renforcer les stéréotypes et préjugés. Un esprit de contradiction mal maîtrisé mène parfois à une polarisation, à l’isolement et à une diminution de la capacité à comprendre autrui. À une époque où les échanges sont censés être plus fluides grâce à la communication instantanée, la contradiction excessive renforce l’éloignement plutôt que de rapprocher les points de vue. Surtout, à l’époque du réseautage social ou professionnel, contredire c’est un peu comme dénigrer, rejeter, ne pas adhérer, donc ça annule les effets positifs du networking. J’ai un antidote à la contradiction pour vous, que j’utilise, d’ailleurs je ne vous recommande et ne vous prescrit que ce que je teste moi-même, soyez sereins…
L’humour se révèle être un allié précieux dans ces situations tendues. En famille, par exemple, une réplique bien dosée peut transformer une contradiction en éclat de rire et libérer l’atmosphère. «Oh, c’est vrai, maman, je vais finir par revenir au papier à lettres, histoire de rester dans l’époque de mes ancêtres !» Oui, l’humour peut être ce petit joker qui permet de dédramatiser un échange et de rétablir une connexion authentique. Alors, comment éviter que l’esprit de contradiction ne prenne le pas sur la communication harmonieuse ? Voici mes pistes pour canaliser l’esprit de contradiction :
• Ecoute active : La première étape pour désamorcer une contradiction est de prêter une attention sincère à l’autre, même si l’on n’est pas d’accord. Entendre le fond de l’argumentation permet de mieux comprendre et ainsi d’ajuster son propre point de vue.
• Reformulation : Il arrive que la contradiction naisse d’un malentendu. Reformuler ce que l’autre a dit permet de clarifier les intentions et d’éviter une opposition futile.
• Compromis et ouverture : La contradiction n’a de sens que lorsqu’elle mène à un échange constructif. Chercher un terrain d’entente ou accepter que l’on puisse ne pas être d’accord sans pour autant briser la relation est un signe de maturité.
• Prendre du recul : Si l’esprit de contradiction devient trop envahissant, il peut être utile de prendre une pause dans l’échange et de revenir à la discussion une fois les émotions apaisées.
Toutefois, sachez, mes chers, qu’un esprit de contradiction bien utilisé peut être une véritable force de réflexion et d’évolution. Il peut challenger nos idées, nous pousser à sortir de notre zone de confort et à remettre en question des certitudes. Mais quand il devient systématique, il nuit à la fluidité du dialogue et à la qualité des relations. Alors, avant de lancer une contradiction, prenons un instant pour nous demander : « Est-ce que cet échange va nous rapprocher ou nous éloigner ? ».
Après tout, comme disait Voltaire : « Il est dangereux d’avoir raison dans des affaires où des hommes accrédités ont tort. » Alors, à vous de trouver l’équilibre pour que la contradiction ne devienne pas l’ennemi du vivre-ensemble car mieux communiquer, c’est mieux vivre…
Nous espérons ma chronique et moi, que nous ne vous avons point contredit…