Sans vergogne, ce trentenaire a abusé sexuellement de sa nièce, encore mineure, à maintes reprises. Par un pur hasard, sa sœur l’a surpris en train de jouer avec le corps de sa fille âgée d’une douzaine d’années. Elle s’est empressée de porter plainte.

Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Un jeune homme, âgé de trente-et-un ans, se tient au box des accusés, poursuivi pour détournement et attentat à la pudeur sur une mineure de moins de dix-huit ans. Il s’agit de sa nièce, âgée de douze ans. Ce célibataire ne nie pas les faits qui lui sont reprochés, mais prétend que c’est elle qui s’est jetée, la première fois, sur lui et a commencé à l’embrasser. Il a affirmé qu’elle est arrivée, en compagnie de sa sœur et son beau-frère, chez lui, au foyer parental. Lorsque ses parents sont sortis faire une course, ils sont restés seuls. Elle est rentrée chez lui, à la chambre, et s’est jetée sur lui en commençant à l’embrasser sur la bouche.

Elle se comportait comme une jeune femme, précise-t-il. N’arrivant pas à contrôler ses pulsions sexuelles, il l’a dévêtue et lui a fait des attouchements. Et à chaque fois qu’elle rentrait à sa chambre, ils recommençaient ce petit jeu jusqu’au jour où sa sœur les ait surpris. Cette dernière qui a vu, de ses propres yeux, son frère qui pratiquait un cunnilingus sur sa fille n’en croyait pas ses yeux. Elle a pris sa fille sans dire mot à son frère et est directement allée porter plainte contre lui.

Contrairement aux allégations de son oncle, la fillette a affirmé qu’il lui a proposé, la première fois, de jouer un petit jeu, alors qu’ils étaient tout seul au domicile de ses grands-parents. Elle ne se rappelle pas quand exactement il a abusé d’elle pour la première fois mais elle assure qu’elle était encore plus petite.
Pire encore, la mère de la victime a affirmé que son frère avait déjà abusé sexuellement d’une fille mineure voisine. Seulement, la famille de celle-ci n’a pas porté plainte après l’intervention des personnes.

Prenant la parole, le représentant du ministère public a requis la peine maximale contre ce jeune homme, le considérant comme une personne n’ayant ni valeurs, ni décence, ni pitié envers les enfants, ni respect pour sa famille et la société. Quant à l’avocat de la défense qui a été constitué dans le cadre de l’assistance judiciaire il s’est contenté de demander de le faire bénéficier des circonstances atténuantes.
Verdict : Jugé coupable, il a écopé de douze ans de réclusion criminelle.