Un commissaire de police a été condamné, mercredi 29 janvier, par la chambre criminelle de seconde instance près la Cour d’appel à Marrakech, à deux ans de prison ferme. En effet, il était poursuivi, en état de liberté provisoire, pour faux en écriture publique afin de prouver la véracité de faits qu’il sait être erronées et violence lors de l’exercice de ses fonctions contre une personne maintenue en garde à vue. En effet, lors de son jugement en première instance, la chambre criminelle l’a condamné à trois ans de prison ferme.
L’affaire remonte à huit ans, lorsqu’un jeune homme impliqué dans une affaire de vol a été présenté, le 15 avril 2017, devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance d’Imintanout. Il a affirmé avoir été maltraité lors de son maintien en garde à vue. Effectivement, le procureur du Roi a remarqué des traces de violence, notamment au niveau de son œil. A ce propos, le parquet général près la Cour d’appel a donné ses instructions pour l’ouverture d’une enquête en écoutant, en premier lieu, les déclarations du suspect.
Ce jeune homme qui avait, en 2017, vingt-deux ans, a affirmé devant les enquêteurs qu’il a fait l’objet d’une plainte portée par le gérant d’un entrepôt des matériaux de construction qui l’accusait de vol. Seulement, il s’est disculpé lors de son interrogatoire par la police. Toutefois, le commissaire en cause l’a giflé à maintes reprises avant de le menacer de viol afin de l’obliger à avouer un délit qu’il n’a jamais commis. Après quoi, il l’a livré à deux autres éléments de la police pour le maltraiter. Une enquête qui a duré près de quatre ans avant que ce dossier ne soit mis, en septembre 2021, entre les mains de la justice.